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À cinq jours des municipales, le scrutin peine à passionner

26 communes du fenua doivent élire leurs conseillers municipaux ce dimanche. Malgré la reprise de la campagne, peu d’électeurs paraissent concernés par ce deuxième tour. Longue pause du confinement, crise économique, manque de renouvellement des candidats… Ceux qui ne comptent pas faire leur « devoir citoyen » ont leurs arguments. Et risquent de faire gonfler les chiffres de l’abstention.

Le 15 mars dernier, pour le premier tour, seuls 62,5% des électeurs du fenua s’étaient déplacés. Une abstention en nette hausse (47,5% contre 42% en 2014), largement attribuée à l’épidémie de coronavirus, alors naissante à Tahiti. Alors qu’aucun nouveau cas n’a été détecté depuis début mai, les urnes devraient donc attirer davantage ce dimanche ? À voir. Dans les rues de Papeete, où l’abstention avait dépassé les 54% en mars, l’intérêt pour le scrutin est encore descendu d’un cran. « Il y a les affiches, mais il n’y a pas vraiment de campagne, non ? », s’interroge une habitante de Sainte-Amélie, de passage dans le centre-ville. Si : dans la capitale comme ailleurs, les listes maintenues au second tour se sont fait voir sur le terrain dès la fin du confinement. Et sont même en campagne officielle depuis lundi dernier.

Petits meetings, drapeaux de sortie… Si certains ont tenté de relancer la dynamique électorale, force est de constater que les municipales ne passionnent plus. « Avec tout ce qui s’est passé, on n’a pas la tête à ça », explique Steeve, un retraité votant à Arue. Trois mois après le premier tour, la petite fièvre électorale du 15 mars a eu le temps de retomber. Et alors que tout le pays parle « d’éviter le désastre » économique et social, les enjeux locaux du scrutin paraissent en décalage avec les préoccupations de la population. « Qu’est-ce qu’il va changer, le maire ? » interroge une jeune électrice, « inscrite à Uturoa ». « C’est la mairie qui accompagne leurs habitants quand ça va mal, qui les aide en ce moment », répond une de ses aînées, bien décidée à voter dimanche. Comme elles, ils sont quelques uns à appeler à faire leur « devoir citoyen » malgré tout. Reste à savoir si ces électeurs consciencieux ne se retrouveront pas en minorité face à l’alliance des indifférents et des désenchantés de la politique ce 28 juin.

 

 

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