ACTUS LOCALESEMPLOISOCIAL A G2P, la création d’un nouveau poste à la direction irrite le personnel Waldemar de Laage 2024-12-04 04 Déc 2024 Waldemar de Laage Le conseil d’administration de G2P a acté la création d’un nouvel organigramme, dans lequel figure la mise en place d’un poste de directeur général adjoint, notamment pour anticiper la montée en puissance attendue ces prochains mois A Tia i Mua fait part de son « incompréhension », alors que le syndicat milite depuis près de deux ans pour des revalorisations salariales. Depuis deux ans, les représentants du personnel de l’Epic Grands projets de Polynésie (G2P) militent pour une revalorisation des salaires à hauteur de l’inflation. Ils expliquent se heurter aux arguments contradictoires de la direction générale, laquelle évoque notamment une impossibilité budgétaire. Depuis, « les délégués du personnel on systématiquement relancé, sans réponse concrète, la direction déclarant même que cette requête serait inutile, car elle serait refusée par le président du CA », écrivent les délégués Christophe Amaru et Mahinatea Domingo, dans un courrier au directeur général de G2P. Un poste acté par anticipation, mais pas pourvu Dans cette missive, transmise le 29 novembre, ces représentants A Tia i Mua font part de « leur profonde surprise et de leur incompréhension ». Car dans ce contexte de lutte pour une revalorisation salariale, le Conseil d’administration de G2P vient d’acter la renaissance du poste de directeur général adjoint, disparu depuis deux ans « en raison de son inutilité » affirme le syndicat. « Le coût estimé de ce poste est compris entre 13,8 et 15,6 millions de francs par an. Cela dépasse largement les besoins budgétaires estimés pour la revalorisation de 3% des salaires du personnel en poste (de 10 à 11 millions par an) », calcule le syndicat. D’après nos informations, la création de ce poste a bien été actée, mais il n’est pas prévu qu’il soit pourvu dans l’immédiat. G2P anticipe notamment une montée en puissance de son activité dans les prochains mois, avec la réalisation de projets lancés en début de mandature. Sans compter la participation à certains chantiers destinés aux Jeux du Pacifique 2027. A Tia i Mua dénonce aussi une forme de favoritisme, avec la création d’un poste « qui semble répondre à un objectif spécifique : assurer un poste de repli au directeur général actuel – Steve Finck – en cas de rupture de son contrat ». Cette « assurance », mentionnée dans le texte de la délibération, a en réalité été négociée par l’intéressé dès sa prise de fonction à la direction générale de l’Epic, en 2022. Salarié de TNAD et G2P depuis une vingtaine d’années, il avait demandé à pouvoir retrouver un travail salarié de niveau équivalent, s’il venait à être éjecté de son poste de directeur général. Une éviction qui ne serait, de toute façon, pas à l’ordre du jour du côté de G2P. Pour le syndicat, cette situation nécessite « une clarification détaillée » et « une révision de la délibération afin qu’elle prenne en compte l’intérêt collectif des agents et non des intérêts individuels ». Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquer pour imprimer(ouvre dans une nouvelle fenêtre)