A Here Ia Porinetia, le parti créé par Nicole Sanquer, Nuihau Laurey et Félix Tokoragi demande la création d’une commission d’enquête de l’assemblée sur la gestion de la crise sanitaire, pour faire la lumière sur « les évasanés bloqués en France », « le fonctionnement de l’hôpital », « les décisions prises par l’État », « les effets secondaires du vaccin » ou encore s’il y a eu un regain du Covid après la visite présidentielle.
Les trois candidats aux législatives de A Here ia Porinetia et leurs suppléants étaient ce matin en conférence de presse. Félix Tokoragi, le maire de Makemo qui est candidat sur la première circonscription, a intégré cette semaine la commission de la Santé à l’assemblée. Il a immédiatement déposé une proposition de délibération pour que soit créée une commission d’enquête sur la gestion de la crise sanitaire, afin de faire la lumière sur « les évasanés bloqués en France », « le fonctionnement de l’hôpital », « les décisions prises par l’État », « les effets secondaires du vaccin » ou encore s’il y a eu un regain du Covid après la visite présidentielle.
Même si « aucun gouvernement au monde n’a pris toutes les bonnes décisions », reconnaît Nuihau Laurey, il espère que la proposition sera acceptée pour tirer les enseignements de la gestion de la crise.
Contre un système « presque féodal »
Les trois élus voient dans la faible participation à l’élection présidentielle le signe d’un « système politique à bout de souffle ». Ils ont rappelé les grandes lignes de leur programme pour les législatives, en particulier la limitation à 2 mandats pour les représentants à l’assemblée et les maires, l’interdiction de cumul, et la réduction du nombre d’élus à l’assemblée de 57 à 39 sans prime majoritaire. Des propositions qui nécessiteraient un changement du statut et donc une action à Paris.
Nuihau Laurey n’hésite pas à qualifier le système actuel de « presque féodal. » Il veut « en finir avec la soumission des maires au diktat des subventions » : c’est pour cette raison qu’on voit des maires changer de camp en cours de mandat, dit-il. Autre axe de campagne, la promesse d’utiliser la possibilité, prévue dans le statut de 2004 mais jamais utilisée, de lancer de référendum d’initiative locale.
Loi sur les droits d’enregistrements des cessions immobilières : « de la démagogie » … mais ils ont voté quand même
Les trois candidats de A Here Ia Porinetia ont voté mardi dernier, après avoir émis quelques réserves, le texte sur la fiscalité des cessions immobilières, mais Nicole Sanquer estime que c’est « purement de la démagogie, comme la loi sur la protection de l’emploi local (…) Le gouvernement écrit des lois sans être réellement sûr de la portée législative », dit-elle en rappelant que Tearii Alpha lui-même a convenu que le texte pourrait être retoqué par le Conseil d’État mais qu’il constituait « un message politique », une « réponse d’étape » aux problèmes fonciers en Polynésie. Elle aussi défend son vote en faveur du texte, « parce que ça peut être une première étape ».