Le gouvernement avait invité ce jeudi le monde économique du fenua pour faire le point sur l’état de l’activité dans le pays et débattre des nouvelles perspectives de croissance. Et si la bonne conjoncture est saluée par tous, cette septième conférence économique a été aussi l’occasion pour les élus et les patrons de s’interpeller mutuellement.
Croissance, emploi, investissement… « Les voyants sont tous au vert » a répété Teva Rohfritsch devant un parterre de chefs d’entreprise et de responsables d’institutions. Le message du vice-président est tout de même nuancé : pour inscrire la croissance dans la durée, le fenua doit absolument développer de nouvelles idées et de nouvelles filières. Innovations, nouveaux modes de financement, optimisation des ressources… Les invités extérieurs et les débats étaient justement là pour inspirer les participants. Devant le chiffre d’affaires historique des entreprises, le ministre de l’Économie a en outre interpellé sur la nécessité d’en faire profiter un maximum de Polynésiens.
Du côté du patronat, on estime pourtant que les entreprises font tout ce qu’elles peuvent pour développer le pays, et qu’il convient, pour soutenir l’activité, de continuer les réformes. Comme son homologue du Medef, le président de la CPME Christophe Plée salue le travail du gouvernement mais attire l’attention sur le coût de la protection sociale et la complexité du code du travail.
Dans la salle de la conférence, au Tahiti Ia Ora Beach Resort de Punaauia, on trouvait aussi quelques syndicalistes, à l’avis plus nuancé sur l’état de l’économie. Dont Patrick Galenon, président du conseil d’administration de la CPS et chef de file de la CSTP-FO