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A Londres, un parc d’attractions pour apprentis capitalistes

© Joseolgon/CC-BY-SA 2.0

LONDRES – Après s’être installé au Mexique ou en Corée du Sud, le parc d’attractions KidZania ouvrira ses portes à Londres. Un lieu décrié pour ses objectifs consuméristes.

Ni grand-huit ou autre manège sensationnel. A KidZania, le parc d’attractions qui ouvrira ses portes en 2015 à Londres, le mot d’ordre est radicalement différent : les enfants y sont invités à travailler. Ou plutôt à faire semblant, pour découvrir certains métiers. A l’entrée, les 4-14 ans sont d’ailleurs accueillis par ce slogan : « Que ta journée soit productive ».

Des marques omniprésentes. Dans ce parc de 7.000 mètres carrés, les 4-14 ans déambuleront dans des lieux de travail reconstitués. Blocs opératoire, cuisines de fast-food, ou encore camions d’éboueur : les enfants seront mis face à 60 métiers, auxquels ils pourront « jouer » le temps d’une séance de 25 minutes. Des activités rémunérées par la monnaie du parc, le « KidZos », explique un article du Guardian, traduit par Courrier International.

© Kidzania au Portugal.

Activités sponsorisées. Chacune de ses activités est sponsorisée par une marque. Les enfants pourront s’initier au design avec H&M, ou bien jouer les apprentis mécaniciens dans des centres sponsorisés par Renault. Comme dans les autres villes où KidZania est installé, les maques sont omniprésentes. Le parc affiche de nombreux partenaires tels que Mc Donald’s, Sony, Walmart ou encore Mitsubishi.

« Cauchemar capitaliste ». Une omniprésence qui fait bondir certains parents, accusant KidZania de temple du consumérisme. « Ça m’a tout l’air d’une abomination de cauchemar capitaliste », déplore une mère de famille contactée par The Guardian. Les parents sont également au centre de la démarche du parc, qui leur propose, depuis le « Parents Clubhouse », de suivre les tribulations de leurs enfants, géolocalisés par le biais d’une puce.

Les enfants, clients de demain. A KidZania, tout a par ailleurs été pensé pour faire consommer. « Il est probable que les parents fassent du shopping, puisque presque tous les KidZania se sont installés près de centres commerciaux », souligne The Guardian. Une démarche assumée : selon Stuart Jeffries, le journaliste du quotidien britannique, le dossier de presse s’adresse davantage aux entreprises qu’aux parents. Et identifie clairement les enfants comme « les clients de demain », ou KidZania est présenté comme un « moyen de consolider votre marque ».

Source : Europe1