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À Mahina, l’Agence immobilière sociale au secours des mal-logés

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Jean-Christophe Bouissou a rendu visite aux mal-logés de Mahina ce vendredi matin. L’Agence immobilière sociale va reloger temporairement deux familles, en attendant leur accession à des logements sociaux qui doivent être livrés avant deux ans.

Le vice-président, ministre du Logement et de l’Aménagement, Jean-Christophe Bouissou, s’est rendu à Mahina ce vendredi matin pour prendre la mesure de la situation de deux familles mal logées, à qui l’OPH n’a pas trouvé de solutions.

Michel Tetauru vit depuis plus de 5 ans avec sa femme qui montre encore les séquelles d’un AVC récent, et sept autres personnes, sous des bâches à côté d’une maison familiale en indivision. Son cas avait été évoqué par nos confrères de Polynésie la 1ère la semaine dernière. Sa demande de logement OPH n’a pas abouti, alors que la famille a des revenus.

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Ce matin le ministre, accompagné  du maire de Mahina Damas Teuira, de responsables de l’OPH et de Vaiatu Frogier, la directrice de l’AIS, l’Agence immobilière sociale, ont proposé de leur trouver une maison dans le parc locatif privé, avec un loyer dont la plus grosse partie sera payé par l’agence, en attendant qu’ils puissent obtenir un logement dans la future résidence OPH de Ahonu dont la première pierre sera posée le 6 janvier.

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Autre option proposée, édifier un fare OPH à côté de la maison existante, dit Jean-Christophe Bouissou.

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Le ministre s’est ensuite rendu dans le quartier Muriavai, en bord de mer, où survivent les 5 membres de la famille Chesnais dans une cabane de tôles sans eau courante, et avec un groupe électrogène qui fonctionne quand il y a assez d’argent pour y mettre de l’essence. Eux non plus n’ont pas obtenu de logement OPH, explique le père de famille.

Là aussi, l’Agence immobilière sociale va intervenir dès la semaine prochaine pour trouver une location avant que la famille, que le ministre a promis de mettre sur une liste prioritaire, ne puisse accéder à l’un des 30 futurs logements de Ahonu. Toutefois, l’AIS pourrait avoir du mal à remplir sa mission : les locations à Mahina sont assez chères, et certains propriétaires ne veulent pas déclarer leurs loyers, confiait l’une des responsables ce matin.

Mais Jean-Christophe Bouissou veut également avancer sur le chantier de la réhabilitation du quartier de Muriavai, dont pratiquement tous les habitants sont dans la même précarité. « L’idée, c’est de réhabiliter l’ensemble du quartier en les aidant à l’auto-construction, mettre des équipes avec ces familles pour qu’elles participent également. Il faut que ce soit sécurisé, donc sur pilotis (c’est une zone rouge pour risque de submersion, ndr), un peu à l’écart du domaine public qui est la plage et le bord de mer, et surtout leur donner une capacité à vivre dans la dignité. Nous sommes au début du XXIe siècle, il faut vraiment qu’on se bouge et qu’on fasse quelque chose. »

Bien d’autres familles vivent depuis plus de 30 ans dans des conditions indignes à Muriavai. Cette « maison » est le domicile de 40 personnes, disent les habitants du quartier. ©CP/Radio1

 

 

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