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A Nice, le chaos et la panique après l’attentat meurtrier sur la Promenade des Anglais

© AFP Valery HACHE Des personnes réagissent, émues, après l'attaque de Nice en France, le 15 juillet 2016

Nice (AFP) – Le feu d’artifice du 14 juillet venait à peine de s’achever sur la très populaire et célèbre Promenade des Anglais quand un mouvement de panique se déclenche. Très vite, tout Nice est bouclé: un camion vient de foncer dans la foule, faisant au moins 77 morts.

Devant le Palais de la Méditerranée, le camion blanc, dont le conducteur a été abattu, était immobilisé, quelques heures après l’attaque, les pneus crevés, la porte passager criblée d’impacts de balles, a constaté un correspondant de l’AFP.

Sur la Promenade des Anglais, des dizaines de corps sont alignés, recouverts d’un drap blanc, autant de victimes du poids lourd.

Quelques minutes après la fin du feu d’artifices du 14 juillet, vers 23H00, le camion a foncé dans la foule sur la Promenade des Anglais, au milieu des touristes et des Niçois qui rentraient chez eux, a constaté un autre journaliste de l’AFP présent au moment de l’attaque.

« J’ai dû me protéger le visage pour éviter d’être touché par des débris », a-t-il décrit, soulignant avoir vu plusieurs personnes fauchées par le camion dans une ambiance de « chaos ». « Il était à une centaine de mètres de moi, j’ai eu à peine quelques secondes pour me dégager », a-t-il encore ajouté.

« Il régnait une grande confusion. Je ne me souviens pas d’avoir vu le camion avancer », a témoigné sur l’Australian Broadcasting Corporation Emily Watkins, une Australienne présente à quelques dizaines de mètres du camion au moment de l’attaque.

« On entendait beaucoup de cris venant de l’endroit où était le camion, les gens couraient vers nous et sans vraiment savoir ce qu’il se passait, on s’est retournés et on s’est mis à courir aussi », a-t-elle poursuivi.

« En courant, on a entendu ce que j’ai pris à ce moment-là pour des feux d’artifice ou des pétards », a-t-elle aussi ajouté: « Les gens trébuchaient, essayaient de rentrer dans le hôtels, les restaurants, les parkings, partout où ils pouvaient éviter d’être dans la rue ».

Très vite après l’attaque, qualifiée d' »attentat » par la préfecture des Alpes-Maritimes et pour laquelle la section antiterroriste du parquet de Paris a été saisie, de multiples rumeurs courent les rues de la ville. Une prise d’otages est évoquée, dans tel ou tel restaurant, des mouvements de panique se répètent. La place Masséna, en plein centre de Nice, est bouclée, la Promenade des Anglais également.

Finalement, le ministère de l’Intérieur assure qu’aucune prise d’otages n’a eu lieu, même si les circonstances et les détails de l’attaque restaient flous vendredi vers 01H30.

Dans un immeuble à proximité de la Promenade des Anglais, des dizaines de personnes sont recueillies par une gardienne. Un restaurateur dont l’établissement est pourtant situé à une certaine distance des lieux de l’attaque s’étonne auprès de l’AFP d’avoir vu débarquer des personnes « traumatisées » chez lui. « Tout le monde a eu très peur », confie-t-il à l’AFP par téléphone.

Vers 01H30, des dizaines de camions de pompiers et de véhicules de secours étaient encore déployés sur la Promenade des Anglais, où était aussi posé un hélicoptère de la sécurité civile.