ACTUS LOCALESMUNICIPALESPOLITIQUE À Papara, triomphe pour Sonia Punua, et satisfaction pour son mari Putai Taae Charlie Réné 2020-07-05 05 Juil 2020 Charlie Réné La tête de liste A Here Ia Papara, largement victorieuse dimanche dernier, a sans surprise été investie ce dimanche matin. Une élection qui met fin à une longue instabilité dans la commune, dont l’ancien maire et époux de la nouvelle tavana, Putai Taae a été condamné à deux ans d’inéligibilité. Sonia Punua assure que le travail « passera » par son mari. Bruno Sandras, beau joueur, a voté pour la majorité, mais veut s’assurer que Putai Taae ne s’installe pas aux manettes « par procuration ». « Sans opposition il n’y a pas de démocratie ». Pour son premier discours en tant que maire de Papara, Sonia Punua a choisi un ton rassembleur, insistant sur « l’esprit d’écoute » de sa majorité, et sur le « droit d’expression » de ses opposants. Une façon de remettre les compteurs à zéro après de longs mois d’instabilité politique et une campagne municipale particulièrement agitée. La liste A Here ia Papara en avait dominé 9 autres le 15 mars, et s’était offert une avance confortable (36% des voix) sur les trois listes restantes le 28 juin. Dans un coin de la salle, la table des invités : on y croise le président Édouard Fritch, le maire et ministre Tearii Alpha, l’ancienne tavana Christelle Lehartel ou la députée Nicole Sanquer, tous venus féliciter la nouvelle tavana. Son mari, Putai Taae y a lui aussi sa place et est même invité à dire la prière. L’ancien maire, élu en 2015 avait été démis d’office en mai dernier, après sa condamnation à 18 mois de prison avec sursis et 2 ans inéligibilité pour des subventions à l’association Taatiraa Ia Ora Papara, dont il était président d’honneur. Une peine confirmée en octobre 2019 : même si le représentant Tapura à l’assemblée – un siège qu’il n’a toujours pas rendu – attend le résultat de son pourvoi devant le conseil d’État, il avait lui-même annoncé que son épouse le représenterait lors des municipales. « Les électeurs nous ont de nouveau fait confiance », conclut simplement Sonia Punua, qui se voit remettre l’écharpe tricolore par Gaston Tunoa, éphémère tavana élu en janvier après quelques mois d’intérim de Béatrice Peyrissaguet. La nouvelle maire de Papara, qui multiplie les remerciements à son époux, très applaudi, assure que « Papa Puta’i » continuera à travailler avec la majorité municipale. https://www.radio1.pf/cms/wp-content/uploads/2020/07/PAPARA-maire-1.wav Aux fenêtres et aux abords de l’hôtel de ville, la foule est enthousiaste et compacte. Mais autour de la table du conseil municipal, quelques sièges restent vides. Ce sont ceux des cinq élus de la liste Papara To’u fenua, menée par Clément Legayic. Arrivés en seconde position du scrutin ils ont choisi de ne pas participer à cette cérémonie d’investiture. « Dommage, mais ils font comme ils veulent », balaie Sonia Punua, qui a tout de même récolté 25 voix et seulement trois blancs, ceux des élus Te mata Api no Papara. Bruno Sandras joue la carte du « fair-play » Les deux des conseillers Amuitahira’a ont, eux, voté du côté de la majorité pour l’élection du maire. Sans calcul politique, ni promesse quelconque, assure Bruno Sandras : « Lorsqu’on est élu, il faut mettre de côté ses rancœur et avoir une attitude responsable », tacle l’ancien ministre et député, assurant qu’il ne « pratiquerait pas la politique de la chaise vide ». Tavana de 2001 à 2014 – il avait été, lui aussi, démis de ses fonctions après sa condamnation dans une affaire d’emplois fictifs – il retrouve le conseil municipal « avec plaisir ». Et compte bien s’assurer « que ce soit Mme Putai – Taae qui gère, et pas M. Taae par procuration ». https://www.radio1.pf/cms/wp-content/uploads/2020/07/PAPARA-Sandras.wav Putai Taae, lui, se garde de tous commentaires, préférant « remercier le seigneur » pour ces résultats. Après celui de la mairie, il pourrait céder son siège de l’assemblée à son épouse « s’il le faut ». https://www.radio1.pf/cms/wp-content/uploads/2020/07/PAPARA-putai.wav Du côté de l’exécutif municipal, c’est la liste emmenée Roonui Fenuaiti qui été élue, cette fois avec les seules voix de la majorité. Anne Teikiotiu et Ramon Taae sont deuxième et troisième adjoints. Suivent Sylvana Aukara, Inatio Raveino, Charète Tinomoe, Claude Teriipaia, Josiane Rai et Yves Wan Soong. La séance a, comme il se doit, été agrémentée de nombreux chants, accompagnés par l’orchestre installé le long des coursives de la salle du conseil. Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquer pour imprimer(ouvre dans une nouvelle fenêtre)