L’IMAGE – Le père et la fille, assis côte à côte au Parlement lors de la précédente mandature, ont cette fois prévu un cordon de sécurité entre eux.
LA DIVISION. Leur complicité ne faisait pas de mystère au Parlement européen. Le Pen père et fille ont passé la dernière mandature côte à côte à Strasbourg. Avec commentaires glissés au cours des débats et soutien mutuel indéfectible lors de leurs rares prises de parole.
Mais cette année, la rentrée des classes au Parlement européen, mardi, n’a pas montré le belle image d’une famille ressoudée. Marine Le Pen, son compagnon Louis Aliot et Jean-Marie Le Pen, le patriarche, se sont cordialement évités dans l’hémicycle. Pour cette toute première session de leur nouveau mandat, l’ambiance n’est pas vraiment à la complicité affichée ces derniers jours. Père et fille ne pourront plus papoter dans l’hémicycle, puisque désormais, entre Marine et Jean-Marie, il y a le nouvel eurodéputé Louis Aliot ainsi que deux autres élues eurosceptiques.
Hasard ou volonté ? Dans tous les groupes politiques, au Parlement européen, les eurodéputés sont placés par ordre alphabétique. Logiquement, Jean-Marie et Marine auraient à nouveau dû être installés l’un à côté de l’autre. Mais le FN, qui n’a pas réussi à rassembler autour de lui, est considéré comme « non-inscrit » et échappe ainsi à la règle en vigueur. Au Parlement européen, on confirme que les députés non-inscrits « se sont arrangés entre eux ».
Mais la famille Le Pen pourrait se ressouder au cours de la mandature. A priori, rien n’empêche les eurodéputés non-inscrits de changer de siège … si tant est que l’orage passe.
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