Le président de l’antenne parisienne de A tauturu ia, Teva Pani, était de passage au fenua pour assister à l’assemblée générale de la fédération. Il en a profité pour échanger sur les problématiques rencontrées à Paris où le nombre de malades pris en charge a doublé en 3 ans. Il souhaite davantages de moyens humains mais aussi financiers pour, entre autres, faire l’acquisition d’un nouveau véhicule.
Solidarité avec les malades évasanés en métropole. C’est le combat quotidien de la Fédération A Tauturu ia na, qui accompagne les malades lors de leur arrivée ou pendant leur hospitalisation loin de chez eux. Teva Pani, président de l’antenne parisienne, était de passage au fenua. Au programme de cette halte de quelques jours, le renouvellement du bureau de l’association, mais aussi des rencontres avec la CPS et quelques élus. Avec à chaque fois le même discours : l’antenne de Paris manque de moyens. De moyens matériels, avec une subvention de 1,2 million de Fcfp qui n’a pas augmenté alors que le nombre de malade a doublé, mais de moyens humains aussi. Une trentaine de bénévoles seraient actifs à Paris pour s’occuper de ces évasanés qui pourraient être « nos parents, nos sœurs ou nos enfants ». Pour le président de l’association, c’est loin d’être suffisant. « On est à la recherche de personnes qui ont du cœur. Des bénévoles, il y en a plein mais ils sont toujours à la recherche de quelque chose en échange », insiste encore Teva Pani.
Cet homme, engagé depuis 25 ans au côté du créateur de la fédération, Patrice Jamet, veut aussi faire valoir les revendication de la fédération. A commencer par la prise en charge par la CPS des accompagnateurs des évasanés. Il martèle que les malades livrés à eux-mêmes dans un pays qu’ils ne connaissent pas perdent plus facilement pied. « Le fait d’avoir de la famille qui accompagne un malade sur la France, c’est déjà 80 % de la guérison, assure le bénévole. On est déjà motivé à guérir avec ce soutien ».
Autre projet de l’association : acquérir un véhicule en passant par d’autres modes de financement que ceux du pays. Elle lance ainsi un appel aux sociétés privée locales qui pourraient « aider ».