La centrale syndicale A ti’a i mua a annoncé jeudi matin qu’elle ne se reconnaissait pas dans le « front syndical » qui s’oppose au gouvernement sur la réforme de la PSG. La confédération veut continuer à présenter ses propositions au gouvernement.

La confédération syndicale A ti’a i mua a organisé une conférence de presse jeudi matin pour marquer sa différence avec les quatre autres centrales CSTP-FO, CSIP, O oe to oe rima et Otahi qui ont brandi mercredi la menace d’une « grève générale » contre la réforme de la PSG. A la différence des autres confédérations, A ti’a i mua a rappelé qu’elle a toujours participé aux ateliers de travail sur la réforme menés depuis 2015. Aujourd’hui, A ti’a i mua explique poursuivre les discussions avec le gouvernement. Selon la confédération, il est évident que la PSG est encore en phase de préparation et que rien n’est gravé dans le marbre. « Dire qu’un texte a été envoyé devant l’assemblée, c’est n’importe quoi », affirme Yves Laugrost. Pour A ti’a i mua, les autres syndicats refusent d’admettre la nécessité de la réforme. Une réforme qui est pourtant  » l’affaire de tous », explique le syndicaliste chargé de la réforme de la PSG pour A ti’a i mua, Dimitri Pitoeff.

Pour autant, l’idée de descendre dans la rue n’est pas entièrement exclue pour la centrale syndicale. Mais la grève ne sera utilisée que si aucun accord n’est trouvé avec le gouvernement.

Parmi les pistes de réforme de la PSG présentées par le gouvernement, la confédération A ti’a i mua bloque encore sur quatre point. Elle demande le maintien de l’âge légal du départ à la retraite à 60 ans. Elle s’oppose à la mise en place d’un âge limite de départ à la retraite sans décote à 65 ans. Elle demande le maintien des 70% du salaire moyen de référence (SMR) pour le calcul de la pension de retraite. Et enfin, elle demande à ce que l’horizon de viabilité retenu soit 2025 et non 2033 comme prévu par le gouvernement. Par ailleurs, sur la maladie, A ti’a i mua est globalement en phase avec les pistes de réforme avancées par le gouvernement.