Le 10 octobre, les élections professionnelles dans la fonction publique territoriale ont placé en tête la confédération A Ti’a i Mua. C’est la scission de la CSTP-FO, syndicat historiquement dominateur dans ce secteur, qui a rendu possible ce renversement.
La CSTP-FO n’est plus majoritaire dans la fonction publique territoriale. La confédération syndicale, affaiblie après le départ de Mahinui Temarii et Jean-Paul Urima, a laissé sa place de premier syndicat des fonctionnaires du Pays, lors des dernières élections professionnelles du secteur le 10 octobre.
Jusque-là passée inaperçue, cette révolution a été annoncée fièrement par Jean-Marie Yan Tu à l’ouverture du congrès d’A tia i mua. Dans son discours, puis au micro de Radio 1, « Pico » s’est réjoui d’avoir remporté les élections dans ce secteur.
Premier revers depuis la scission de la CSTP-FO
Radio 1 a ensuite eu confirmation des chiffres auprès des autres centrales syndicales. Lors des précédentes élections en 2015, la CSTP-FO avait obtenu 1 633 voix et 71 élus syndicaux, A Ti’a i mua avait récolté 1 153 voix et 50 élus.
Le 10 octobre 2018, A Ti’a i Mua est arrivée en tête avec 1 189 voix et 64 élus syndicaux. Derrière elle, la CSTP-FO a décroché 920 voix et 39 élus, et la Fraap 673 voix et 32 élus.
Autrement dit, même si elle gagne 14 élus syndicaux, la confédération A Ti’a i Mua n’a que peu progressé en voix.
En revanche, les suffrages de la CSTP-FO sont clairement réduits de 45% au profit de la Fraap, la Fédération pour le rassemblement des agents des administrations de la Polynésie, dirigée par Jean-Paul Urima, qui a quitté le navire CSTP-FO en même temps que Mahinui Temarii.
La déchéance de la CSTP-FO dans la fonction publique territoriale est donc la première conséquence visible de la scission de la confédération.