ACTUS LOCALESEMPLOISOCIÉTÉ A Ti’a I Mua en congrès, Pico passe la main Caroline Perdrix 2022-11-24 24 Nov 2022 Caroline Perdrix ©CP/Radio1 La centrale syndicale A Ti’a I mua a ouvert ce matin son 12e congrès, qui se tient sur deux jours à la mairie de Pirae. Son nouveau secrétaire général y sera désigné en remplacement de Jean-Marie Yan Tu. Plusieurs résolutions seront adoptées, sur la protection sociale, le code du travail et les différentes fonctions publiques. Le 12e congrès ordinaire de A Ti’a I Mua s’est ouvert ce matin, dans la grande salle de la mairie de Pirae, devant une assistance nombreuse et plusieurs invités, notamment la secrétaire nationale Béatrice Lestic et des représentants de Nouvelle-Calédonie, de Wallis-et-Futuna et de Mayotte. Jean-Marie Yan Tu dit Pico s’apprête à quitter la tête du syndicat après 22 ans, son successeur sera connu vendredi matin. https://www.radio1.pf/cms/wp-content/uploads/2022/11/PICO-sortie.wav A Ti’a I Mua représente, au dernier décompte, 2 263 salariés. Le syndicat, selon son secrétaire général sortant qui tirait le bilan moral de la dernière mandature, est « plus fort que FO dans les comités d’entreprise » et espère qu’il en sera bientôt de même parmi les délégués syndicaux. Il est aussi en 2e position dans la fonction publique territoriale, avec 400 adhérents, et autant dans la fonction publique communale. Confiants dans la revalorisation du Smig Les négociations salariales de fin d’année avancent, dit Pico, qui rappelle que A ti’a I Mua est le « principal artisan » du recours porté devant le tribunal administratif contre l’augmentation du Smig avec O Oe To Oe Rima et l’UNSA. https://www.radio1.pf/cms/wp-content/uploads/2022/11/PICO-salaire.wav La décision du tribunal administratif est attendue la semaine prochaine, et les conclusions du rapporteur public laissent entrevoir une victoire pour les syndicats et une nouvelle revalorisation du salaire minimum. Des positionnements mesurés Jean-Marie Yan Tu a souligné ce qui a démarqué A Ti’a I Mua des autres centrales au cours de la crise sanitaire. Contrairement à eux, dit-il, A Ti’a I Mua n’a pas réclamé de confinement « dur » ni la fermeture des frontières : « des salariés se seraient retrouvés sans rien », car l’État, s’il a aidé les entreprises et financé la vaccination, « n’a pas participé du tout à la solidarité des travailleurs. » Cet ancien du Centre d’expérimentations ne retient de la visite d’Emmanuel Macron en juillet 2021 que l’ouverture des archives des essais nucléaires, mais critique ceux dont l’évaluation des frais liés aux maladies radio-induites a doublé en 10 ans : « Ça ne va jamais s’arrêter. Tant que ce dossier est abordé sous un angle démagogique, nous n’obtiendrons rien », et il appelle à des rencontres multipartites. Au cours de ces deux jours de congrès, outre l’élection du nouveau bureau, A Ti’a I Mua adoptera plusieurs résolutions : sur la fonction publique territoriale et d’État, et la fonction publique communale, sur la protection sociale universelle et sur le code du travail. Jean-Marie Yan Tu a fustigé son dévoiement, évoquant « les faux patentés exploités par des patrons voyous », et le manque d’équité face à l’impôt : « les revenus non salariés continuent d’échapper à la fiscalité, il faudra bien plus d’équité. » ©CP/Radio1 Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquer pour imprimer(ouvre dans une nouvelle fenêtre)