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A Ti’a I Mua veut repousser la « TVA sociale » et les hausses de CST

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Trois jours avant leur examen par l’assemblée, la confédération syndicale A Ti’a I Mua conteste les mesures fiscales annoncées pour financer le déficit de la protection sociale généralisée, la TVA « sociale » et les hausses de la Contribution de solidarité territoriale (CST). Pour le syndicat, le rendement de ces ponctions sera supérieur aux besoins réels, et toucheront principalement les plus démunis.

Comme nombre de critiques, A Ti’a I Mua s’insurge contre la TVA sociale, « anti sociale et anti économique » : « C’est une taxe sur le chiffre d’affaires, pas du tout une TVA puisqu’elle n’est pas déductible, dit le secrétaire général Dimitri Pitoeff. Ce qu’on constate c’est que c’est très inflationniste, on s’attend à 5 à 8% d’augmentation générale des prix. Donc c’est le pouvoir d’achat des petits revenus qui va surtout être touché, qu’ils soient salariés, non-salariés ou retraités. »

A Ti’a I Mua conteste aussi les hausses de CST qui vont toucher tous les revenus supérieurs à 400 000 Fcfp, et demande sa « remise à plat ». Dimitri Pitoeff considère que les non-salariés « ne participent pas du tout au même niveau » que les salariés : « C’est encore les salariés qui vont fournir 85% de la CST, voire 90%, alors qu’ils ne représentent que 57% des revenus ».

« Nous accepterions l’effort supplémentaire mais nous voulons sa juste répartition et la garantie de son affectation à la seule protection sociale », indique A Ti’a I Mua à propos des deux mesures.  « On ne veut pas d’une CST affectée au FELP (Fonds pour l’emploi et la lutte contre la pauvreté, abondé par le budget général du Pays et qui alimente le RSPF) sachant que le FELP pratique aussi les aides à l’emploi. Je ne suis pas contre les aides à l’emploi, dit Dimitri Pitoeff, mais la protection sociale ce n’est pas les aides à l’emploi. »

Le syndicat soulève aussi la question des besoins réels. Les rendements attendus de ces nouvelles mesures sont de « 12 à 14 milliards » pour la TVA, « 2 milliards » pour la CST, alors que « les besoins réels de financement de la CPS sont plutôt de l’ordre de 6 milliards » affirme Dimitri Pitoeff.

« Je pense qu’une réforme de ce type doit été discutée dans le cadre d’un dialogue social approfondi, pour qu’on sache exactement où on va », conclut le secrétaire général de A Ti’a I Mua, qui préconise le renvoi de ces mesures aux assises de la santé annoncées au 1er trimestre 2022.

 

 

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