Aujourd’hui, jeune mère de famille et candidate sur la liste A TI’A PORINETIA, je veux contribuer à une attente de la population: l’accès à un emploi mais surtout à un emploi durable.
En 2005, je me lançais comme beaucoup d’autres jeunes Polynésiens fraîchement revenus de leurs études avec des idées et des projets plein la tête, dans la vie professionnelle en créant mon entreprise. Je prenais enfin mon envol et lançais, après 5 ans d’investissement total, ma gamme de produits à base de plantes locales utilisées dans les « raau » (remèdes) traditionnels.
Depuis ma plus tendre enfance, je baigne dans le monde de la pharmacopée polynésienne. Cette passion de notre culture, de notre savoir-faire et les bienfaits des plantes, c’est ma famille, mes parents qui me les ont transmises.
De l’idée au produit fini, le parcours a été long. Avoir un projet et le faire aboutir, c’est plus qu’une réalisation professionnelle, c’est un véritable défi qui, bien mené, conduit à l’épanouissement personnel. Et, il ne faut pas avoir peur de prendre des risques et s’investir à 100%, il faut se battre, défendre son idée.
Aujourd’hui encore, je me bats pour défendre un projet citoyen car je ne veux plus voir de dispositifs d’aides déconnectés des réalités. Forte de mon expérience, j’ai bien conscience que certaines barrières ne sont toujours pas levées. Financières, administratives ou encore déclaratives, les démarches nécessaires à la concrétisation d’un projet ou la recherche d’un emploi ne sont pas toujours faciles à appréhender. Et, les outils mis à notre disposition ne conduisent malheureusement pas assez souvent à une fin heureuse.
Un équilibre entre le renouveau et la sagesse
Pourtant les idées ne manquent pas et notre patrimoine, notre culture, notre environnement, notre jeunesse sont autant d’atouts qui ne demandent qu’à être valorisés. Et, pour réussir, un travail collégial est nécessaire. J’ai la chance d’avoir pu intégrer l’équipe des candidats de A TI’A PORINETIA. Derrière certains noms connus, j’ai découvert des femmes et des hommes qui n’ont pas peur d’affirmer leurs idées, qui affrontent avec leurs familles et leurs proches le rôle difficile de personnage public. Certains plus expérimentés et plus connus, viennent compléter la richesse de notre liste, apportant l’équilibre entre le renouveau et la sagesse. Cette association permet ainsi le passage du flambeau en toute sérénité et toute confiance.
Je souhaite défendre le fruit d’un travail d’équipe, celui de A TI’A PORINETIA. Une proposition qui vient mettre en œuvre concrètement un investissement sur l’avenir, et non pas une logique comptable présentant les dépenses en faveur des chômeurs comme une preuve de l’activité gouvernementale!
Il ne s’agit pas d’alimenter encore cette jungle d’aides à l’emploi, de formations et autres dispositifs qui ne redonnent visiblement pas d’autre résultat que de donner toujours plus de travail aux fonctionnaires et ralentir les délais liés aux traitements des dossiers.
Savoir où l’on va
Notre solution? Faire mieux avec ce qu’on a, tout simplement! Redéployer les crédits dans quelques mesures pertinentes qui auront des objectifs précis. Pour n’en citer que quelques-uns : dès 2014, 2 500 emplois aidés par an (dont 1000 « services citoyens »), 1000 contrats d’apprentissage par an et 1000 contrats en alternance par an.
La pertinence des mesures que nous proposons entrent dans une logique de marche vers la croissance et le plein emploi durable. Savoir où l’on va, c’est essentiel car la destination détermine les moyens pour y parvenir.
Parmi nos mesures pour un retour à l’emploi: la création du FARA (Fonds d’Aide au Retour à l’Activité). Ce fonds d’aide permettra la formation rémunérée des chômeurs, ainsi qu’une aide à la création d’activité et l’entreprenariat.
Pour les entreprises déjà existantes, nous proposons l’aménagement du code du travail, afin de permettre à ceux qui ont quitté le cursus scolaire avant le Bac d’accéder à l’apprentissage ou à un parcours de formation, et aux étudiants une présence en alternance rémunérée en entreprise.
Nous proposons également la suppression des charges sociales pour l’embauche de chômeurs ou de jeunes sur les six premiers mois de travail.
Enfin, le programme de A TI’A PORINETIA est aussi marqué d’étapes car pour qu’un programme même stratégique soit efficace donc fonctionne, il faut surtout que sa conception repose sur du solide, du fiable et du viable.
Maeana Champs