Tribune A Ti’a Porinetia s’engage pour une nouvelle gouvernance Laurent Bitouzet 2013-02-26 26 Fév 2013 Laurent Bitouzet Philip SCHYLE © Cédric Valax Philip SCHYLE © Cédric Valax Par Philip SCHYLE Nous connaissons tous les maux dont a souffert notre Pays depuis la fin des expérimentations nucléaires, et plus particulièrement au cours des dix dernières années. La diminution de la « rente nucléaire » a provoqué une récession dont nous n’avons pas su prendre la mesure, et en premier lieu dans la gestion des affaires publiques de notre Pays. L’instabilité du pouvoir politique, conséquence d’un statut mal conçu et d’une lutte débridée pour le pouvoir, au mépris de l’intérêt général, n’a pas permis une vision à long terme de la gestion du Pays, rendant impossible la nécessaire réforme de l’administration. A l’heure même où notre économie a besoin de trouver un nouveau souffle, il est urgent de diminuer le coût de cette administration et de mettre à profit les technologies numériques pour soulager les charges des entreprises et des citoyens. Plus encore, nous devons leur ouvrir des possibilités de conquérir des marchés, de mettre en route de nouvelles activités, et ainsi de créer des emplois. Nous avons plusieurs défis à relever pour concevoir et mettre en œuvre une administration totalement orientée vers le service du public. Ces défis ont pour noms : simplification, rationalisation, rapidité, efficacité, volonté, imagination… bref toutes les composantes de ce que nous appelons la « nouvelle gouvernance ». Les conditions de cette « nouvelle gouvernance », nous avons commencé à les réunir en constituant un nouveau mouvement politique dont le nom « A Ti’a Porinetia », (Debout la Polynésie), est significatif de notre volonté de prendre à bras le corps l’indispensable travail de réforme dont notre pays a le plus grand besoin. Rassemblement de plusieurs partis politiques qui ont compris la nécessité de mettre en commun leurs idées et leurs énergies pour remettre notre Pays sur le bon chemin, A Ti’a Porinetia veut démontrer sa détermination à travers quatre engagements solennels. Les deux premiers sont ceux de l’unité. Il n’est plus question d’alliances, dont chacun sait combien elles peuvent être fragiles, mais d’une organisation politique unique. Le premier engagement est déjà réalisé, celui de constituer un groupe unique à l’Assemblée de la Polynésie française. Depuis plusieurs semaines déjà, douze représentants y parlent d’une seule voix, sous la présidence de Gaston Tong Sang. Le second est en cours de réalisation : le 23 mars aura lieu le congrès constitutif de A Ti’a Porinetia. D’ores et déjà, les adhésions affluent, venant de personnes de tous âges, ayant déjà milité dans les divers partis politiques qui composent le mouvement, ou nouveaux en politique. Le troisième engagement est une réponse nécessaire à l’instabilité politique dont a été affecté notre Pays, qui a vu depuis 2004 plus de dix gouvernements se succéder. Tous les candidats qui se présenteront aux prochaines élections territoriales sur la liste de A Ti’a Porinetia, signeront, comme les leaders du mouvement l’ont déjà fait solennellement lors de présentation de notre mouvement, un engagement de rendre leur siège à l’Assemblée s’ils ne sont plus en accord avec les orientations essentielles du mouvement. Quatrième engagement : celui de mettre en œuvre une « nouvelle gouvernance », basée sur le dialogue avec les citoyens polynésiens et les forces vives qui les représentent, sur la transparence et le partage des responsabilités, sur la réduction du train de vie des pouvoirs publics, sur une gestion saine et raisonnée des dépenses publiques, et sur une conception du service public totalement orientée vers le bien-être de toute la population. Lorsque nous disons « de toute la population », cela signifie que personne ne doit être oublié. Non seulement du plus bas au plus haut de l’échelle sociale au nom de la solidarité, mais aussi selon le lieu de résidence de chacun. Les habitants des îles les plus éloignées de la capitale doivent pouvoir bénéficier d’une bonne qualité de vie et de services, aussi proche que possible de celle qui est offerte aux résidents de Tahiti. En termes d’organisation administrative, cela signifie que nous mettrons en œuvre des moyens et des procédures, afin de permettre aux communes ou aux regroupements de communes, chaque fois que ce sera possible, de répondre directement aux besoins des habitants, en particulier dans les archipels éloignés. Les tavana, élus les plus proches de la population, seront ainsi eux-mêmes des acteurs de cette nouvelle gouvernance. Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquer pour imprimer(ouvre dans une nouvelle fenêtre)