Tribune

A Ti’a Porinetia s’engage pour une nouvelle gouvernance

Philip SCHYLE © Cédric Valax

Par Philip SCHYLE

Nous connaissons tous les maux dont a souffert notre Pays depuis la fin des expérimentations nucléaires, et plus particulièrement au cours des dix dernières années.
La diminution de la « rente nucléaire » a provoqué une récession dont nous n’avons pas su prendre la mesure, et en premier lieu dans la gestion des affaires publiques de notre Pays.

L’instabilité du pouvoir politique, conséquence d’un statut mal conçu et d’une lutte débridée pour le pouvoir, au mépris de l’intérêt général, n’a pas permis une vision à long terme de la gestion du Pays, rendant impossible la nécessaire réforme de l’administration.

A l’heure même où notre économie a besoin de trouver un nouveau souffle, il est urgent de diminuer le coût de cette administration et de mettre à profit les technologies numériques pour soulager les charges des entreprises et des citoyens. Plus encore, nous devons leur ouvrir des possibilités de conquérir des marchés, de mettre en route de nouvelles activités, et ainsi de créer des emplois.
Nous avons plusieurs défis à relever pour concevoir et mettre en œuvre une administration totalement orientée vers le service du public. Ces défis ont pour noms : simplification, rationalisation, rapidité, efficacité, volonté, imagination… bref toutes les composantes de ce que nous appelons la « nouvelle gouvernance ».

Les conditions de cette « nouvelle gouvernance », nous avons commencé à les réunir en constituant un nouveau mouvement politique dont le nom « A Ti’a Porinetia », (Debout la Polynésie), est significatif de notre volonté de prendre à bras le corps l’indispensable travail de réforme dont notre pays a le plus grand besoin.
Rassemblement de plusieurs partis politiques qui ont compris la nécessité de mettre en commun leurs idées et leurs énergies pour remettre notre Pays sur le bon chemin, A Ti’a Porinetia veut démontrer sa détermination à travers quatre engagements solennels.

Les deux premiers sont ceux de l’unité. Il n’est plus question d’alliances, dont chacun sait combien elles peuvent être fragiles, mais d’une organisation politique unique.
Le premier engagement est déjà réalisé, celui de constituer un groupe unique à l’Assemblée de la Polynésie française. Depuis plusieurs semaines déjà, douze représentants y parlent d’une seule voix, sous la présidence de Gaston Tong Sang.
Le second est en cours de réalisation : le 23 mars aura lieu le congrès constitutif de A Ti’a Porinetia. D’ores et déjà, les adhésions affluent, venant de personnes de tous âges, ayant déjà milité dans les divers partis politiques qui composent le mouvement, ou nouveaux en politique.

Le troisième engagement est une réponse nécessaire à l’instabilité politique dont a été affecté notre Pays, qui a vu depuis 2004 plus de dix gouvernements se succéder. Tous les candidats qui se présenteront aux prochaines élections territoriales sur la liste de A Ti’a Porinetia, signeront, comme les leaders du mouvement l’ont déjà fait solennellement lors de présentation de notre mouvement, un engagement de rendre leur siège à l’Assemblée s’ils ne sont plus en accord avec les orientations essentielles du mouvement.

Quatrième engagement : celui de mettre en œuvre une « nouvelle gouvernance », basée sur le dialogue avec les citoyens polynésiens et les forces vives qui les représentent, sur la transparence et le partage des responsabilités, sur la réduction du train de vie des pouvoirs publics, sur une gestion saine et raisonnée des dépenses publiques, et sur une conception du service public totalement orientée vers le bien-être de toute la population.

Lorsque nous disons « de toute la population », cela signifie que personne ne doit être oublié. Non seulement du plus bas au plus haut de l’échelle sociale au nom de la solidarité, mais aussi selon le lieu de résidence de chacun. Les habitants des îles les plus éloignées de la capitale doivent pouvoir bénéficier d’une bonne qualité de vie et de services, aussi proche que possible de celle qui est offerte aux résidents de Tahiti. En termes d’organisation administrative, cela signifie que nous mettrons en œuvre des moyens et des procédures, afin de permettre aux communes ou aux regroupements de communes, chaque fois que ce sera possible, de répondre directement aux besoins des habitants, en particulier dans les archipels éloignés. Les tavana, élus les plus proches de la population, seront ainsi eux-mêmes des acteurs de cette nouvelle gouvernance.

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7 Commentaires

  1. 27 février 2013 à 19h36 — Répondre

    Ils étaient au pouvoir, pourquoi ne l'ont-ils pas fait et que maintenant ils pourront le faire? Mais de qui se moque-t-on?? ça suffit et j'espère que le peuple aura la sagesse de sanctionner ceux qui ne méritent plus sa confiance, et ils sont nombreux parmi les sortants.

    • Louis
      27 février 2013 à 17h07 — Répondre

      Alors, Léon, c’est quoi l

    • Louis
      27 février 2013 à 17h09 — Répondre

      Alors, Léon, c’est quoi ta solution? Remettre Gaston Flosse au pouvoir, ou Oscar Temaru?
      Soyons sérieux et lucides. Il n’y a pas de meilleure alternative que A Ti’a Porinetia.

  2. Albert ALINE
    27 février 2013 à 15h04 — Répondre

    OK je suis pour cette vision des choses, mais ça fait 9 ans que ces choses sont dites par une minorité qui n’arrive pas à se mettre au pouvoir… L’angélisme ça ne nourrit pas une population.. et la liste comprend des Tavana certes mais ce n’est pas un gage de qualité..
    Je vais d’ailleurs transférer mon inscription à la liste électorale de Papeete vers celle de Pirae… pour faire changer les choses là où j’habite…

  3. teva
    28 février 2013 à 20h09 — Répondre

    Philipp,
    Je parcours ton bulletin jusqu’à la fin et je reste déçu « ben il n’y a rien de différent du Tahoeraa, ou de l’ex To Tatou Aia » : réduction du coût de l’administration, ouverture de marchés (un grand mot en cette période)….Un professeur te dirait « mais Philipp, c’est vide de contenu ! »
    Le champ lexical du neuf (nouvelle gouvernance, nouveau mouvement..) me fait sourire puisque A Tia Porinetia n’est constitué que de vieux briscards s’attelant comme ils peuvent pour « fa’a oru » devant les petits à la fin des élections. Cède ta place à des jeunes ou de nouveaux talents. Vous auriez innové. Teva n’en est pas : il a été ministre un peu partout il n’a rien redressé du tout.
    Tu parles de dialogue, de n’oublier personne alors que tu ne dialogues pas avec la population de Arue. Je te comprends, la place de Maire servi sur un plateau, c’est une aubaine qui ne se refuse pas. Un parti Fetia Api, outil de notre vrai Maire Boris détruit par tes soins en l’absence de communication de rassemblement et de dialogue. Tu es arrivé avec une belle opportunité !
    Il y a des « personnes en bas de l’échelle sociale à Arue » qui te voient rouler dans la Fortuner bien brillante. C’est toi qui l’as payée ou c’est la Commune ? Si c’est la Commune pourquoi l’utilises tu pour te rendre à l’Assemblée de Polynésie ? N’est ce pas là de l’abus de biens sociaux ? Pourquoi n’as tu pas acheté une Twingo ou une 206 pour marquer ton attachement à la France ? ou pour respecter « les personnes en bas de l’échelle »
    Tu ne parles même pas des cotisations des « parlementaires » polynésiens à la CPS, c’était une excellente idée avec la conjoncture actuelle. En fait tu as une mentalité Calédonienne et non Tahitienne.
    Le seul jeune qui dénonce les maux sociétaux de notre Pays et qui propose des solutions simples et justes en pensant à tous est Teva Manutahi. Ecoute le, tu grandiras. A plus.

  4. Gaston
    3 mars 2013 à 13h08 — Répondre

    A TI’A PORINETIA est le seul mouvement aujourd’hui à pouvoir assurer la STABILITÉ des institutions, CONDITION PRÉALABLE A TOUTE REPRISE ECONOMIQUE ET AMÉLIORATION SOCIALE. Les candidats de A TIA PORINETIA ont tous conclu un ENGAGEMENT fort de rester unis et solidaires pendant 5 ans. Seul CET ENGAGEMENT ETHIQUE peut apporter la stabilité institutionnelle. La prime majoritaire permet au premier arrivé d’avoir une large majorité, mais rien n’est prévu pour conserver durablement cette majorité. A l’époque de l’alliance Tahoeraa-Tavini, « l’UDSP » était largement majoritaire déjà. Mais combien de temps cela a-t-il tenu ? Juste le temps de mettre FLOSSE et TUHEIAVA au Sénat et de préparer la réinscription. A TIA PORINETIA est aujourd’hui le seul parti en mesure d’être élu, à pouvoir garantir la STABILITÉ INSTITUTIONNELLE, car l’équipe est intègre dans son ETHIQUE POLITIQUE, comme elle l’a démontré en ne retenant pas les girouettes qui souhaitaient venir y faire leur nid, pour mieux faire imploser le mouvement ensuite. Les girouettes ont été obligées d’aller faire leur nid ailleurs, au Tahoeraa beaucoup (Levy-agami – 1ère à avoir quitté ToTatou Ai’a -, Bouissou (2ème), Algan, Sage, Alpha (tout de suite après son échec aux législatives), le Barbu-bloqueur de la ville, etc. Les conditions idéales pour préparer l’IMPLOSION inéluctable du Tahoeraa suite à la mise à l’écart prochaine de Flosse de la vie politique, par la Justice.

  5. c'tout moi
    5 mars 2013 à 14h22 — Répondre

    Depuis 2004, nos politiciens, opposants du gouvernement actuel (vieux et jeunes loups), se disaient « nous sommes les seuls capables de redresser le pays ».
    Un politicien a dit dernièrement que ça ne sera plus jamais comme avant, il a entièrement raison, il est terminé le temps ou la Polynésie faisait du racolage auprès de la France. Un autre avait annoncé qu’il lui faudrait 2 ans pour remettre la Polynésie au travail , « quel gâchis Messieur »
    Au vu de ce constat, quel perte de temps pour les polynésiens,
    Réaliser la route de « te ara nui » (50 000 000 000 au bas mot) ou autres investissements mais avec quel financement??? sinon, d’aller voir la France avec peu espoir de décrocher entre 2 et 5 milliards et avec quelle contre partie.
    Ou alors, l’impôt sur le revenu, des taxes à gogo,….(mesures très impopulaires)
    Le gouvernement actuel a négocié avec la chine afin d’investir sur notre fenu’a pour le bien être de nos maohi de îles, vous vous êtes posés la question à combien monte la part de l’investissement du fenu’a dans ce projet?? n’oublions pas messieurs que la chine est un des plus gros marché mondial.
    Il fut un temps, nos politiciens du moment avait décidé de faire construire pas la chine des thoniers, nous savons ce qui s’est passé, plusieurs de ces navires sont en attente d’être coulés entre Moorea et Tahiti, c’est vraiment dommage pour la CNPS qui avait la compétence ainsi que la qualité de ses produits. Et oui, quels gâchis, ceux là, aujourd’hui veulent revenir au pouvoir et tente de nous convaincre que, ils pourront redresser le pays.

    Le jeune loup, bien que bardé de diplôme, n’a pas mieux à proposer, si, peut être que tous les élus acceptent de travailler pour le fenu’a sans percevoir d’émoluments pendant le temps de la mandature. Demander de stopper l’inscription de la Polynésie sur la liste des pays à décoloniser, n’est pas un mal en soit, vous ne serez pas fier qu’un jour on puisse dire que la Polynésie s’en ait sortie de ce marasme politique et économique par que ses dirigeants ont su discerner que la politique autonomiste ou indépendantiste n’a plus sa place ici, travaillez pour le fenu’a, pour son indépendance économique et politique; mais gare, aux corrompus qui sont légions dans certaines administration du territoire,

    Il est malvenu de dire que vous êtes les seuls à avoir les moyens pour diminuer le chômage, alors qu’en France nul n’est capable de le dire aujourd’hui, qu’il a la solution miracle pour y remédier à ce mal qui ronge notre fenu’a et l’hexagone.

    Vous, les hommes politiques de ce fenu’a et si vous vous mettez autour d’une table pour discuter de l’avenir de la Polynésie sans oublier de mettre votre égoïsme de côté pour certain

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