Six personnes dont quatre enfants sont mortes dans la collision de leur mini-bus avec un poids-lourd près de Troyes, mardi.
INFO. Six morts dont quatre enfants âgés d’une dizaine d’années. C’est le terrible bilan d’un accident de la route survenu mardi après-midi vers 15 heures, sur une route départementale de l’Aube. Le mini-bus transportant les enfants, un Renault Trafic, a heurté de plein fouet un poids lourd roulant en sens inverse sur la départementale 619, sur la commune de Courteranges. Que s’est-il exactement passé mardi après-midi sur cette route de campagne ? Voici les premiers éléments de réponse.
Les victimes : 5 enfants et leur conducteur. Les enfants, originaires de Seine-et-Marne, participaient à une sortie du service jeunesse de la ville de Nangis et avaient passé la journée aux lacs de la forêt d’Orient. « Le groupe de jeune participait à une sortie du service jeunesse sur une base de loisir. Ils sont partis dans un mini-bus comptant sept enfants et deux animateurs », a indiqué au micro d’Europe 1 Antoine Blocier, directeur général des services de la commune.
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« Le mini-bus s’est déporté ». « Pour une raison pour l’instant inconnue, le mini-bus qui rentrait vers la Seine-et-Marne, s’est déporté. Il est entré en collision de manière très violente avec un poids lourd qui arrivait en face », a expliqué mardi, au micro d’Europe 1, le porte-parole du ministère de l’Intérieur, Pierre-Henry Brandet. « L’enquête ne fait que commencer et Il est beaucoup trop tôt pour dire quelles sont les circonstances exactes. Mais la physionomie de la route est une légère courbe, il n’y avait pas de problème de météo, ni de visibilité », a-t-il détaillé.
Un choc « extrêmement brutal ». « Il y a eu un choc extrêmement brutal et six personnes ont été tuées : le chauffeur, quatre enfants et un jeune de 20 ans », a déclaré à quelques journalistes le procureur de Troyes Alex Perrin, à Troyes devant la préfecture de l’Aube mardi soir. « Est-ce un moment d’inattention, y avait-il du chahut a l’intérieur du véhicule. Tout ça, nous ne le savons pas », a déclaré le procureur, qui a confirmé que « le minibus a quitté sa voie de circulation pour aller percuter un poids lourd qui venait en sens inverse ». « Est-ce un problème d’endormissement, un problème mécanique ? L’enquête nous le dira peut-être », a ajouté le procureur, selon qui « la configuration des lieux n’appelle pas d’observation particulière » : « la route était en bon état, la visibilité était normale, les conditions climatiques étaient bonnes, il n’y avait rien de particulier ».
« Les routes bidirectionnelles sont extrêmement dangereuses ». Interrogé par Europe 1, le professeur Claude Got, accidentologue et membre du comité d’expert du Conseil National de la sécurité routière, souligne la dangerosité de cette route, bien que ce ne soit « pas une petite route ». « Ce n’est pas une route sinueuse avec des virages à angles réduits, c’est une route large qui est très utilisée par les habitants de ce département », a-t-il précisé avant toutefois d’en pointer les risques. « Ces routes bidirectionnelles à grandes circulations, sur lesquelles il y a un débit important, sont des routes extrêmement dangereuses. Il y a beaucoup plus de chances de devoir rencontrer un véhicule qui vient en face, que sur une petite route », assure l’expert.
Le plan Orsec a été déclenché par la préfecture de l’Aube qui a activé le centre opérationnel départemental ainsi qu’une cellule d’information du public. Un numéro spécial a été mis en place au 03.25.70.38.60.