José Thorel, procureur de la République © Cédric VALAX

Deux jeunes filles de 11 ans ont perdu la vie dans deux accidents distincts samedi et lundi sur les routes de Tahiti. Toutes les deux ont été fauchées par une voiture. Point commun de ces deux drames qui ébranlent toute la Polynésie: les conducteurs n’auraient jamais du être au volant de leur véhicule.

Ils vont maintenant devoir répondre de leurs actes devant la justice et au tribunal, une seule devise: tolérance zéro comme nous l’explique José Thorel, le procureur de la République.

Mandat de dépôt, comprenez incarcération immédiate à Nuutania en attendant un procès. C’est ce qui est arrivé lundi au premier conducteur qui a été mis en examen pour « homicide avec manquement délibéré à une obligation de sécurité ». C’est à dire que l’homme a volontairement pris son véhicule alors qu’il n’en avait pas le droit.

Et des manquements ce chauffard en a commis trois: il était saoul, il avait consommé du cannabis et il roulait alors que son permis avait été annulé. Pour ces manquements il encourt une peine de 10 ans d’emprisonnement.

Le deuxième chauffeur est lui aussi sous le coup de la récidive puisqu’il n’a jamais obtenu son permis de conduire et avait déjà été arrêté pour ce motif. Il sera déféré devant le juge ce mercredi matin et devrait subir le même sort que le premier conducteur. Il encourt lui jusqu’à sept années d’emprisonnement.