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Accord de l’Elysée : en attendant Macron…

©PrésidencePF Le comité de suivi de l’accord, ce mercredi après-midi.

La ministre des Outre-mer Annick Girardin et le président Fritch participaient ce mercredi à un comité de suivi de l’accord de développement de la Polynésie Française signé en 2017. 70% des engagements seraient réalisés ou « en cours de finition ». La visite du président de la République en avril devrait être l’occasion d’arbitrages sur les points en suspens.

Pas de décompte précis des engagements tenus ou non. Du côté de la ministre comme du Pays, on se dit seulement satisfait du « chemin parcouru ». L’accord de l’Élysée et ses 87 engagements avait été signé par Édouard Fritch et par François Hollande, quelques semaines avant la fin de son mandat présidentiel. « Il a permis une nouvelle relation entre l’État et la Polynésie, une relation de confiance, sereine », explique Annick Girardin.

Le président Fritch le rappelle : la réhabilitation de Pouvanaa O Oopa, la fin du « risque négligeable », la construction de la prison de Tatutu ou la création d’un tribunal foncier font partie des avancées rendues possible par cet accord. S’y ajoutent des soutiens en cours à différents projets, dans la santé, l’énergie, l’éducation ou la pêche. Pour le reste, il précise que le président de la République pourrait faire des annonces et des arbitrages lors de sa visite en avril.

Parmi les dossiers sur lesquels des décisions sont attendues, celui des abris de survie. Une quinzaine de structures restent encore à construire, étendre ou réhabiliter. Annick Girardin s’est dit particulièrement attentive au sujet, et Édouard Fritch assure que la Polynésie était prête à assumer la moitié des investissements si l’État s’engage. Autre « sujets à discuter » : le renouvellement de la convention santé et solidarité. Pour la ministre, aucun doute : un nouveau document sera signé d’ici la fin de l’année et couvrira donc l’exercice 2020 du RSPF. Mais là encore, pas de chiffres et une seule précision : le haut-commissaire devrait recevoir un « mandat spécifique » de l’État pour assurer les négociations.

Un nouvel accord aux contours flous

Avec ce futur document, c’est une « douzaine de conventions signées avec différents ministères sur différents sujets » qui lieront Paris à Papeete. Aussi, la ministre insiste sur la nécessité « d’ouvrir l’avenir » avec « une base plus cohérente, plus réaliste, sur le sens de notre action ». Un nouvel accord de l’Elysée ? Pas vraiment puisque ce dernier « continuera à vivre ». Mais un contrat qui « permettra d’aller plus loin », explique Annick Girardin qui voudrait y voir figurer des engagements sur l’environnement, sur l’exclusion ou sur la jeunesse. Ce « contrat de développement et de transformation », qui s’inscrirait dans la lignée des contrats de convergence de la loi égalité réelle Outre-mer reste lui aussi à négocier et ne sera vraisemblablement pas prêt en avril. Mais le président Macron pourrait tout de même prendre des engagements sur la question, pointe Édouard Fritch.

 

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