Taivini Teai, ministre des Ressources marines, les représentants des armateurs de la pêche hauturière, ceux des pêcheurs côtiers et les syndicats Otahi et CSTP-FO, ont signé un accord mercredi. Le gouvernement s’engage à revoir le statut des marins pêcheurs embarqués mais aussi celui des pêcheurs côtiers, garder la part de pêche et prévoit la création d’un label « extra-frais ».
L’accord a été signé mercredi entre le ministre des Ressources marines, Taivini Teai, les représentants des armateurs de la pêche hauturière, ceux des pêcheurs côtiers et les syndicats Otahi et CSTP-FO. Plusieurs réunions de travail ont été nécessaires, indique le communiqué de la Présidence, assurant que « les échanges se sont toujours déroulés dans un esprit de respect et d’écoute ». Le gouvernement s’est engagé à revaloriser le statut des marins pêcheurs embarqués, à rédiger un statut plus adapté pour les pêcheurs côtiers. Il est aussi question de la coopération entre les pêcheurs côtiers et hauturiers, la poursuite des efforts au niveau de la formation, la réhabilitation des infrastructures et des dispositifs de pêche, la répartition de la valeur du poisson, la révision du prix du carburant, et enfin de la création d’un label « extra-frais » pour les produits de la pêche côtière.
Mais les discussions ne sont pas finies, ce travail va se poursuivre dans les prochaines semaines, est-il encore indiqué pour « traduire ces engagements dans la future politique sectorielle de la pêche 2025-2030 en cours de rédaction ». Un calendrier de travail doit être proposé par le ministre.
C’est au début du mois d’octobre que les pêcheurs avaient manifesté en mer et également fait grève dans les trois plus importantes sociétés de pêche hauturière, protestant contre les intentions du gouvernement sur la réforme du statut du marin-pêcheur. Il souhaitait étendre les cotisations sociales de ces professionnels. Si cela signifiait une meilleure protection sociale, c’était aussi une augmentation des charges pour les armateurs et la fin de pratiques auxquelles les pêcheurs tenaient comme le partage de la part de pêche. Rentrer dans le droit commun n’était pas adapté à leurs activités, avaient-ils expliqué.
Mercredi, en signant cet accord, Taivini Teai a réaffirmé le soutien du Pays au secteur de la pêche et ses objectifs de tendre vers la souveraineté alimentaire du fenua.