Jugés en première instance le 13 août, les cinq hommes impliqués dans l’affaire des coups de feu du Liberty, un règlement de comptes sur fond d’arnaque lors d’une transaction d’ice, repasseront devant les juges. En concertation avec le nouveau procureur général, le parquet a décidé de faire appel des sanctions prononcées, des peines allant de deux à sept ans de prison, qui étaient inférieures aux réquisitions.
Un nouveau chapitre dans l’affaire dite du Liberty. Après les deux coups de feu en janvier 2022 dans l’impasse à proximité du cinéma, l’instruction, puis le procès le 13 août, le parquet a décidé de faire appel. En première instance, le tireur Enoha T. avait écopé de sept ans de prison ferme. L’autre protagoniste principal, instigateur de l’expédition punitive qui avait abouti à ces coups de feu sur fond d’arnaque lors d’une transaction d’ice, Temaia B. avait lui été condamné à six ans ferme.
Trois autres personnes, le vigile du cinéma qui avait averti ses complices de la présence de la victime dans le quartier, et deux complices ayant pris part à l’expédition, avaient échappé à l’incarcération, en écopant de peines mixtes, entre deux et trois ans, dont un avec sursis.
En concertation avec le nouveau procureur général, la procureure de la République Solène Belaouar a annoncé avoir fait appel de ses condamnations, qui étaient inférieures aux réquisitions pendant l’audience. « Ce sont des faits inquiétants et inhabituels en Polynésie », rappelle-t-elle. Si tous seront rejugés, l’appel porte notamment sur l’un des protagonistes les moins impliqués, qui avait bénéficié d’une relaxe partielle pour des faits de complicité de transport d’armes, « ce qui est embêtant, car cela pourrait faire jurisprudence. »