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Affaire JPK : « Vingt-sept ans après, on est toujours à attendre un procès »

La famille de Jean-Pascal Couraud, disparu il y a 27 ans, interpelle comme chaque année l’appareil judiciaire pour que l’instruction, ouverte depuis 20 ans, puisse enfin aboutir à un procès. Avec leurs avocats, les proches de JPK demandent que la nouvelle juge dispose de moyens renforcer pour mener l’instruction à bien, notamment en auditionnant Gaston Flosse qui n’a jamais été entendu, et que le procès se tienne enfin.

Il a disparu dans la nuit du 15 décembre 1997, et 27 ans après personne n’est capable de dire avec certitude ce qu’il s’est passé. Ses proches ont la conviction que Jean-Pascal Couraud, ancien rédacteur-en-chef des Nouvelles de Tahiti, opposant de Gaston Flosse, ne s’est pas suicidé mais qu’il a été assassiné parce qu’il « disposait d’informations sur le patrimoine de Monsieur Flosse » et les liens financiers de ce dernier avec Jacques Chirac, disent ses proches depuis des années.

Et c’est la lenteur de la justice qu’ils dénoncent encore cette année. Vingt ans d’instruction, 5 mises en examen, 7 juges en charge du dossier, « ça suffit. La crédibilité de la justice, dans notre dossier en tout cas, elle est sérieusement mise en cause. Vingt-sept ans après, on est toujours à attendre un procès », dit Philippe Couraud, le frère de JPK.

La famille de JPK et ses avocats, Me William Bourdon à Paris et Me James Lau à Papeete, dénoncent « un déni de justice » et demandent que la septième juge en charge du dossier, arrivée à Tahiti en octobre dernier, puisse disposer d’un assistant de justice pour mener sa mission à bien. Deux courriers dans ce sens, envoyés cette année au premier président de la cour d’appel de Papeete, restent encore sans réponse. Ils souhaitent aussi que Gaston Flosse, à présent très âgé, soit enfin auditionné dans cette affaire. Pour Me Bourdon, pas de doute, « c’est un crime politique ».

« Vingt-sept ans, c’est quand même quelque chose que je n’ai jamais vu, renchérit Me James Lau, il faudrait surtout avoir envie d’avancer. Dès le début de cette affaire, « il n’y a pas eu au départ une volonté de la résoudre. »

Il veut croire que « la justice ne met pas en examen de manière légère », et qu’elle doit à présent ouvrir les portes de la cour d’assises. Et il exclut une délocalisation : « Il faut que ce procès se tienne ici.»

 

 

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