ACTUS LOCALESJUSTICE Affaire JPK : « Vingt-sept ans après, on est toujours à attendre un procès » Caroline Perdrix 2024-12-17 17 Déc 2024 Caroline Perdrix La famille de Jean-Pascal Couraud, disparu il y a 27 ans, interpelle comme chaque année l’appareil judiciaire pour que l’instruction, ouverte depuis 20 ans, puisse enfin aboutir à un procès. Avec leurs avocats, les proches de JPK demandent que la nouvelle juge dispose de moyens renforcer pour mener l’instruction à bien, notamment en auditionnant Gaston Flosse qui n’a jamais été entendu, et que le procès se tienne enfin. Il a disparu dans la nuit du 15 décembre 1997, et 27 ans après personne n’est capable de dire avec certitude ce qu’il s’est passé. Ses proches ont la conviction que Jean-Pascal Couraud, ancien rédacteur-en-chef des Nouvelles de Tahiti, opposant de Gaston Flosse, ne s’est pas suicidé mais qu’il a été assassiné parce qu’il « disposait d’informations sur le patrimoine de Monsieur Flosse » et les liens financiers de ce dernier avec Jacques Chirac, disent ses proches depuis des années. Et c’est la lenteur de la justice qu’ils dénoncent encore cette année. Vingt ans d’instruction, 5 mises en examen, 7 juges en charge du dossier, « ça suffit. La crédibilité de la justice, dans notre dossier en tout cas, elle est sérieusement mise en cause. Vingt-sept ans après, on est toujours à attendre un procès », dit Philippe Couraud, le frère de JPK. https://www.radio1.pf/cms/wp-content/uploads/2024/12/JPK-01-PHILIPPE-COURAUD.wav La famille de JPK et ses avocats, Me William Bourdon à Paris et Me James Lau à Papeete, dénoncent « un déni de justice » et demandent que la septième juge en charge du dossier, arrivée à Tahiti en octobre dernier, puisse disposer d’un assistant de justice pour mener sa mission à bien. Deux courriers dans ce sens, envoyés cette année au premier président de la cour d’appel de Papeete, restent encore sans réponse. Ils souhaitent aussi que Gaston Flosse, à présent très âgé, soit enfin auditionné dans cette affaire. Pour Me Bourdon, pas de doute, « c’est un crime politique ». « Vingt-sept ans, c’est quand même quelque chose que je n’ai jamais vu, renchérit Me James Lau, il faudrait surtout avoir envie d’avancer. Dès le début de cette affaire, « il n’y a pas eu au départ une volonté de la résoudre. » https://www.radio1.pf/cms/wp-content/uploads/2024/12/JPK-02-JAMES-LAU.wav Il veut croire que « la justice ne met pas en examen de manière légère », et qu’elle doit à présent ouvrir les portes de la cour d’assises. Et il exclut une délocalisation : « Il faut que ce procès se tienne ici.» Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquer pour imprimer(ouvre dans une nouvelle fenêtre)