ACTUS LOCALESJUSTICE Affaire Pageau : les prévenus se rejettent la responsabilité Valentine BLUET 2019-05-13 13 Mai 2019 Valentine BLUET © Valentine Bluet/Radio1 Le procès en appel de l’affaire Pageau, vaste fraude à la défiscalisation, s’est ouvert lundi matin. L’ancien homme d’affaires Thierry Pageau, condamné en première instance à six ans de prison ferme, 100 millions de Fcfp d’amende et l’interdiction à vie de gérer une société, est de nouveau jugé avec sept des treize autres personnes impliqués dans cette escroquerie. Retour devant la cour d’appel de Papeete pour l’affaire Pageau, vaste escroquerie à la défiscalisation Girardin qui s’était déroulée entre 2005 et 2010. En quelques chiffres, cette affaire représente 2,8 milliards de fausses factures, 820 millions de Fcfp de crédit d’impôt et 323 millions de Fcfp de remise de TVA détournés au bénéfice des douze prévenus et du cabinet de défiscalisation géré par Thierry Pageau. Ce dernier, désigné comme le leader de l’arnaque, a fait appel de sa condamnation à six ans de prison ferme, 100 millions de Fcfp d’amende et l’interdiction à vie de gérer une société, estimant cette peine trop lourde. Six autres personnages de l’affaire ont fait appel, estimant également leur peine trop importante. Lundi matin, tous ont essayé de minimiser leur implication, se rejetant la responsabilité de la mise en place de cette vaste arnaque. Les deux gérants de la société de pompes funèbres Min Chiu ont eu beaucoup de mal à s’expliquer, affirmant avoir été induits en erreur par l’apporteur d’affaires Albert Poirson, avant finalement d’affirmer : « j’avoue, quand j’ai vu à quel point c’était facile pour la chapelle, j’ai eu envie de faire pareil pour tout le reste ». Désistement de la moitié des prévenus De son côté, Albert Poirson s’est évertué à affirmer qu’il n’était pas au courant des fausses factures. L’apporteur d’affaires en voulait pour preuve les avertissements faits au gérant de la SNC sur les irrégularités dans les dossiers de Thierry Pageau ou encore les différentes rapports transmis aux autorités financières. « Ce n’est pas normal que je sois devant vous ». Une défense également adoptée par l’ancien maire de Taiarapu Ouest et ex représentant à l’assemblée, Clarenntz Vernaudon, admettant avoir fourni les bateaux défiscalisés mais en affirmant ne pas connaître les autres personnes impliquées dans l’affaire. Le procès se poursuivra mardi. Prévu sur quatre jours il pourrait finalement se terminer mercredi, suite aux désistements de la moitié des prévenus. Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquer pour imprimer(ouvre dans une nouvelle fenêtre) Tags:affaire PageauCour d'appeldéfiscalisationfraude à la défiscalisation