ACTUS LOCALESJUSTICE Affaire Radio Tefana : « Je n’ai reçu aucune instruction » Antoine Samoyeau 2018-11-30 30 Nov 2018 Antoine Samoyeau © Radio 1 Le procureur de la République, Hervé Leroy, a tenu un point presse vendredi midi au palais de justice sur l’affaire Radio Tefana. « Je n’ai reçu aucune instruction de qui que ce soit comme pourraient le penser certain », a réagi le procureur aux déclaration du Tavini Huiraatira accusant l’Etat de « manœuvres » contre Oscar Temaru. Le procureur de la République, Hervé Leroy, a tenu vendredi midi au palais de justice l’un de ses rares points presse pour répondre aux accusations d’instrumentalisation de la justice dans l’affaire Radio Tefana. Entouré de deux enquêteurs de la section de recherche de la gendarmerie, il a indiqué avoir apprécié le « discours » et la « courtoisie » d’Oscar Temaru à l’issue et lors de sa garde à vue, mais vouloir répondre aux « autres voix » l’incriminant directement. Le procureur a d’abord rappelé l’origine de l’enquête préliminaire : un contrôle de la chambre territoriale des comptes de 2009. Hervé Leroy a confirmé que les investigations portaient sur le « lien » entre l’objet social de la radio communale, « la promotion de la lutte anti-nucléaire et l’accession à la souveraineté », et son « écho à la doctrine du parti politique du Tavini Huiraatira », compte-tenu des « subventions communales conséquentes » et de la « mise à disposition d’employés municipaux ». Des subventions qui se sont élevées en tout à 192 510 000 Fcfp entre 2010 à 2013, puis 2014 à 2017 et une masse salariale de 153 658 239 Fcfp pesant sur la commune de Faa’a pour 7 puis 2 employés municipaux détachés à la radio entre 2009 et 2017. « Le calendrier de cette enquête n’a été dicté que par la nécessité d’y mettre un terme » Le procureur a également indiqué qu’Oscar Temaru et le président de l’association qui gère la radio, Heinui Le Caill, et son prédécesseur, Vito Maamaatuaiahutapu : « en substance, ne contestent pas la matérialité des faits, mais nient avoir eu l’intention de commettre une quelconque infraction ». « Selon eux, la radio servait l’intérêt communal et général et était caractérisée par le pluralisme politique », a indiqué Hervé Leroy. Le procureur de la République a ensuite indiqué que l’enquête était aujourd’hui clôturée et qu’il déciderait rapidement des suites à lui donner : « classement sans suite ou saisine du tribunal correctionnel ». Enfin, le procureur a formellement contesté toute instrumentalisation politique de la justice dans cette affaire. « Je crois devoir préciser que le calendrier de cette enquête n’a été dictée que par la nécessité d’y mettre un terme compte-tenu du délai écoulé depuis son ouverture », a-t-il affirmé. « Il n’existe pas d’autres motifs, en un mot comme en cent je n’ai reçu aucune instruction de qui que ce soit comme pourraient le penser certains ». Hervé Leroy concluant en indiquant que « cette procédure s’inscrit dans le prolongement des autres affaires « radio maohi » et « radio bleue » qui ont déjà été jugées en 2016 et 2017 ». Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquer pour imprimer(ouvre dans une nouvelle fenêtre)