Condamné en octobre 2019 à trois ans de prison ferme pour son implication dans le premier volet de l’affaire d’ice « Sarah Nui », Jacob Tutavae contestait devant le tribunal administratif sa révocation de l’Éducation et demandait sa réintégration. Sa requête a été rejetée.
Suite à sa condamnation dans le premier volet de l’affaire « Sarah Nui », pour avoir servi d’intermédiaire dans un trafic d’ice, Jacob Tutavae, instituteur depuis 2008 et enseignant à l’école To’ata, s’était vu révoqué par le vice-recteur en décembre 2019. Il contestait cette décision devant le tribunal administratif, estimant la sanction disproportionnée. Selon lui, il a eu une carrière exemplaire, les faits reprochés ont été commis en dehors du service, et il n’avait jamais été condamné auparavant. De plus, soutenait-il, la commission paritaire administrative qui l’avait sanctionné ne s’était pas prononcée à la majorité des deux-tiers.
Le tribunal administratif a considéré que les faits pour lesquels il a été condamné – acquisition, détention, transport, offre ou cession illicite de stupéfiants et participation à une association de malfaiteurs en vue de la préparation d’un délit – sont « particulièrement graves », et « qu’ils ont porté atteinte à la réputation du service public de l’éducation », dont les membres sont tenus à l’exemplarité et l’irréprochabilité. En conséquence le tribunal a rejeté la requête de l’instituteur déchu.