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Affaire Sofrecom : 5 ans d’inéligibilité requis contre Foster

Temauri Foster © Cédric Valax

La cour d’appel de Papeete a examiné jeudi le procès en appel de « l’affaire Sofrecom », du nom de la société qui avait remporté le marché de l’informatisation de l’Office des postes et télécommunications (OPT). Dans cette affaire de « favoritisme », l’ancien président du conseil d’administration de l’OPT, également ex-ministre, ex-représentant et ex-tavana de Hao, Temauri Foster, est renvoyé pour l’attribution d’un juteux marché de 690 millions de Fcfp à une filiale de France Télécom, la Sofrecom, en 2004.

Après une relaxe générale prononcée en septembre 2013 par le tribunal correctionnel, le parquet de Papeete a fait appel du jugement et les prévenus sont tous revenus jeudi devant les juges. Dans cette affaire, Temauri Foster, ainsi que l’ancien conseiller spécial de l’OPT, Jean-Paul Pistolet, et plusieurs cadres de la Sofrecom sont soupçonnés d’avoir favorisé l’attribution du marché de l’informatisation de l’OPT pour 690 millions de Fcfp à la société Sofrecom en 2004. Un marché attribué contre l’avis de la commission, avec une offre 30% plus chère que celle des concurrents et avec un projet qui ne répondait totalement pas au cahier des charges. Pour couronner le tout, le système de la Sofrecom… n’a jamais fonctionné à l’OPT ! Jeudi en appel, l’avocat général a requis deux ans de prison avec sursis et cinq ans d’inéligibilité à l’encontre de Temauri Foster, un an de prison avec sursis contre Jean-Paul Pistolet et six mois de sursis pour les cadres de la Sofrecom, à l’exception du directeur technique dispensé de peine. L’affaire a été mise en délibéré à une date ultérieure.19