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Agression des touristes australiens : 9 mois ferme pour un des auteurs

Dans la nuit du 22 au 23 mars 2024 deux touristes australiens ont été agressés à Papeete. Ce lundi, l’un des agresseurs était jugé en comparution immédiate. Reconnaissant seulement une partie des faits, expliquant s’être laissé influencé par le groupe, l’homme de 23 ans a écopé de 18 mois de prison dont 9 ferme, aménageable sur le régime de la semi-liberté. L’autre co-auteurs des faits, toujours mineur, sera jugé par un juge des enfants le 29 avril.

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Un mois après les faits, les témoignages restent confus. Dans la nuit du 22 au 23 mars, deux touristes australiens ont été agressés vers 1h30 à Papeete au niveau du rond-point Chirac. Les coups donnés à la tête, à l’épaule, dans l’abdomen feraient suite à une bousculade survenue un peu avant la place Tarahoi. La préméditation n’a pas pu être confirmée. Les deux touristes, rentrés chez eux depuis, se sont vu prescrire 7 jours d’incapacité totale de travail (ITT). Ils ont réclamé, au titre du préjudice moral, 56 250 et 21 766 francs.

L’affaire avait été présentée en comparution immédiate le 25 mars, mais aussitôt renvoyée à ce lundi 22 avril sur demande de l’un des deux auteurs dont l’avocate voulait se laisser le temps « d’avoir assez d’éléments ». La loi le lui permet. Mais peu d’explications ont été données ce jour. Cet auteur, âgé de 23 ans, et incarcéré depuis son arrestation, peu de temps après les faits, reconnaît avoir donné un seul coup de pied au niveau de l’épaule de l’une des victimes puis avoir « tapoté les poches ». Il affirme s’être laissé influencé par le meneur du groupe qui comptait au total cinq personnes. Ce dernier, toujours mineur, sera présenté au juge des enfants le 29 avril prochain.

« On a l’impression que vous étiez d’accord depuis le début »

À l’issue de la présentation des faits, la juge a fait part de son interrogation : « Comment une personne comme vous, sans casier judiciaire a pu se laisser embarquer avec une si grande faculté ? On a l’impression que vous étiez d’accord depuis le début. » La procureure a pointé du doigt la difficulté de juger, dans ce genre d’agression, un seul des co-auteurs. « Cela n’est jamais très confortable, d’autant que nous n’avons pas l’auteur principal devant nous. » Elle a insisté sur la vulnérabilité des victimes, des touristes, plus âgés, « insouciants », « qui ne parlent pas notre langue » et « qui étaient ivres ». Elle a rappelé qu’au-delà des coups et conséquences physiques existait un « traumatisme psychologique ». Selon elle, l’agresseur jugé ce lundi 22 avril, doit prendre la mesure du drame et de ses conséquences. Peu rassurée par les déclarations de l’intéressé, elle a requis une peine mixte de deux ans dont une année de sursis probatoire, 117 heures de travaux d’intérêt généraux, et l’indemnisation des victimes, qui ne sont « pas gourmands », comme elle l’a souligné au passage.

L’avocate de l’agresseur a affirmé pour sa part que son client avait d’ores et déjà pris la mesure de ses actes après un mois passé en prison. Elle n’a pas manqué d’indiquer que la famille était présente dans la salle, marquant son soutien malgré les actes commis. Elle a réclamé une certaine indulgence au tribunal, un aménagement de la peine. Celle-ci « doit lui laisser un pied en dehors de la délinquance ». Elle a sollicité un régime semi-liberté. « Inséré socialement », selon elle, « familialement » aussi, ce père d’un enfant en bas âge espère devenir menuisier. « Il doit pouvoir suivre la formation qu’il a choisie pour s’en sortir. »

Après une longue délibération, les juges ont condamné le jeune homme de 23 ans à 18 mois de prison dont neuf avec sursis. Il pourra, comme l’a demandé son avocate, voir sa peine aménagée sous le régime de la semi-liberté.

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