Paris (AFP) – La star du volley tricolore Earvin Ngapeth a été condamnée lundi à trois mois de prison avec sursis pour avoir frappé un contrôleur de la SNCF en juillet dernier.
Le volleyeur, tout juste rentré du Brésil, où il avait été sacré deux jours plus tôt meilleur joueur de la Ligue mondiale, le premier tournoi international remporté par la France, a également été condamné à 3.000 euros d’amende. Il a en revanche été relaxé du délit d’entrave à la mise en marche du train.
« L’essentiel pour moi est qu’il ait été jugé comme un citoyen lambda qui se permettrait d’agresser un contrôleur », a réagi François-Régis Calandeau, l’avocat de la SNCF et du contrôleur, qui s’est dit « satisfait » de la décision.
Contacté par l’AFP, le conseil du volleyeur Hugues Bouget n’a pas souhaité faire de commentaire.
La condamnation est conforme aux réquisitions du parquet, qui avait pointé à l’audience en janvier la « condescendance » présente « en filigrane de (la) procédure ».
Le contrôleur accuse le frère d’Earvin Ngapeth d’avoir d’abord bloqué la porte d’un train à destination de Poitiers, le 21 juillet dernier. Puis, le ton montant, la star du volley tricolore l’a selon lui insulté puis lui a donné un coup de poing.
Le joueur, qui faisait la « Une » de L’Equipe le jour des faits, lui a également lancé le quotidien au visage, dit-il.
Earvin Ngapeth, tout en reconnaissant avoir été « très énervé », a nié avoir frappé l’agent.
Joueur d’exception, il connaît une vie extra-sportive mouvementée, au point d’être surnommé le « Nicolas Anelka du volley ».
Entre autres démêlés avec la justice, le tribunal correctionnel de Montpellier l’a condamné en décembre 2014 à trois mois de prison avec sursis pour une rixe en discothèque.
© AFP/Archives ALAIN JOCARDLa star du volley Earvin Ngapeth arrive au tribunal à Paris le 22 février 2016