©Air Moana

Moetai Brotherson affirmait jeudi à l’assemblée l’intérêt de préserver Air Moana. La compagnie, en grande difficulté financière, va vraisemblablement bénéficier d’un apport supplémentaire de la part de la Sofidep. Mais elle devra tenir jusqu’en 2027 pour retrouver un ciel plus calme.

« Je veux redire ici ma conviction qu’en continuité de la capacité aérienne internationale, il est vital de consolider et rééquilibrer notre desserte domestique », déclarait ce matin Moetai Brotherson devant l’assemblée. « Dans ce domaine, comme dans tant d’autres, il y a de la place pour plusieurs acteurs. tant que ceux-ci ne se lancent pas dans une guerre ouverten synonyme de destruction de valeur. Je sais que l’État partage cette vision. »

Son gouvernement, a-t-il rappelé, a rétabli la possibilité de défiscaliser l’acquisition d’avions de type ATR qui avait été supprimée par l’ancienne équipe. Mais la compagnie n’en est pas encore là. Le Pays, qui est déjà présent au capital d’Air Moana à hauteur de 100 millions de Fcfp via la Sofidep, a remonté le plafond d’intervention de la Sofidep pour pouvoir débloquer 500 millions de Fcfp. La moitié a été versée, l’autre était conditionnée à la réalisation par la Sofidep d’un IRB – « une revue indépendante du business plan », dit Moetai Brotherson.

La conclusion de cet examen, dit-il, est qu’Air Moana a « de vraies perspectives à l’horizon 2027 ». Il espère donc que les 250 millions restants seront débloqués « dans les jours qui viennent ».

Il espère aussi que la « guerre fratricide » entre les deux compagnies domestiques va connaître une trêve, « même si on ne peut pas reprocher à un dirigeant d’entreprise de défendre son pré carré. »

Reste à savoir si cet apport sera suffisant pour permettre à Air Moana, qui compte plus de 200 employés pour deux avions loués, de tenir.