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Air Moorea défend sa version du crash

© Radio 1

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L’ancien P-dg d’Air Moorea, Freddy Chanseau, l’avocat de la compagnie, Me Quinquis, et l’expert aéronautique missionné par Air Moorea, Bertrand Dubuck, ont réagi vendredi après-midi à la publication par Radio 1 du réquisitoire définitif du parquet dans l’affaire du crash du 9 août 2007. Analyses techniques et images de synthèse à l’appui, la compagnie se dédouane en défendant « l’invraisemblance » d’une rupture du câble de la commande de gouverne en plein vol, thèse défendue par le parquet de Papeete. « Un dessin animé, rien de plus », pour le président de l’association des familles des victimes, Nicolaz Fourreau.

En décembre dernier, Radio 1 révélait le contenu du réquisitoire définitif de l’affaire du crash d’Air Moorea. Dans ce document, le parquet pointait du doigt les défaillances techniques de la compagnie dans l’entretien de ses appareils pour indiquer que la thèse la plus probable pour expliquer l’accident était celle d’une usure, puis d’une rupture, du câble de commande de gouverne en plein vol. Vendredi après-midi à l’hôtel Intercontinental, la compagnie Air Moorea a tenu une conférence de presse avec son expert aéronautiques et une reconstitution vidéo pour avancer « l’invraisemblance » de la thèse de la rupture du câble en plein vol. Pour Me Quinquis, l’avocat de la compagnie, il s’agissait surtout de « respecter le principe du contradictoire » après la publication du réquisitoire du parquet.

piece defense air moorea 01piece defense air moorea 02L’expert aéronautique missionné par Air Moorea, Bertrand Dubuck, s’appuie sur deux éléments issus du rapport du CEPR (Centre d’essai des propulseurs), pour contester la théorie de la rupture du câble en vol. D’une part, des traces de frottement latérales sur l’intérieur du cadran de la commande de profondeur tendent à prouver que le câble était encore sous tension lorsque l’avion a touché l’eau. D’autre part, une violente déchirure à l’intérieur du cadre en aluminium que traverse normalement le câble de la commande de gouverne prouverait également que le câble était toujours sous tension lors du choc de l’impact avec la mer ou lors de la remontée de l’appareil par les secours.

Pour expliquer l’accident, la compagnie renvoie davantage sur l’état de santé du pilote. Ce qui dédouane la responsabilité d’Air Moorea sur l’entretien de ses appareils. Même si les conseils juridiques et techniques d’Air Moorea ont refusé de s’avancer en conjecture. Leur propos étant simplement pour l’heure de contester la thèse de la rupture du câble en vol.

« Un dessin animé, rien de plus », pour Nicolaz Fourreau

Présent lors de la conférence de presse de vendredi, le président de l’association des familles des victimes du crash, Nicolaz Fourreau, a réagi immédiatement en fustigeant une tentative d’Air Moorea de se dédouaner de sa responsabilité. Nicolaz Fourreau a également remis en cause la pertinence des analyses de l’expert d’Air Moorea « non agréé pour les tribunaux ». Selon lui, la violente détente consécutive à la rupture du câble en vol peut parfaitement avoir rayer le cadran et perforer le cadre en aluminium.

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