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Air Moorea veut le dépaysement du procès en appel

© Grégory Boissy

L’avocat de la compagnie Air Moorea et de son ex-directeur Freddy Chanseau, Me François Quinquis, a annoncé mardi matin à l’issue du délibéré dans l’affaire du crash du Twin Otter le 9 août 2007 qu’il avait déjà relevé appel du jugement et qu’il entendait demander le dépaysement du procès en appel hors de Polynésie pour « la sérénité des débats ».

Un peu plus d’une heure après le délibéré du tribunal correctionnel de Papeete et les condamnations prononcées dans l’affaire du crash d’Air Moorea, quatre des avocats de la défense, l’ancien directeur de la compagnie, Freddy Chanseau, et son ancien responsable de production, Jean-Pierre Tinomano, ont organisé une conférence de presse dans les bureaux de l’avocat Me François Quinquis.

Ce dernier a indiqué avoir déjà relevé appel du jugement, estimant qu’il était « évident que les juges du tribunal correctionnel n’avaient pas pris l’exacte mesure du dossier », insistant notamment sur le « doute » persistant, selon l’avocat, sur la rupture du câble de gouverne comme « cause directe » du crash. Mais surtout, Me Quinquis a annoncé qu’il entendait déposer une requête en « suspicion légitime » des juges du palais de justice de Papeete devant la Cour de cassation. Une telle requête permettant d’obtenir le « dépaysement » du procès en appel en dehors de la Polynésie pour la « sérénité des débats ». Principal argument de l’avocat : « l’émotion » de cette affaire sur un territoire aussi étroit que celui de la Polynésie.

Autres arguments avancés par Me Quinquis pour demander le dépaysement du procès, la « sérénités des débats » aurait été « dès le départ battue en brèche » par une « inimitié » entre le parquet et l’instruction. Enfin, l’avocat s’est dit « choqué » par la présence des croix représentant les victimes à l’entrée du palais de justice de Papeete pendant toute la durée du procès et du délibéré, mais surtout choqué de ce que les magistrats n’aient jamais fait retirer ces croix.

Enfin, l’avocat a indiqué que des « problèmes de droit » allaient également être soulevés à la suite du délibéré du tribunal. Il estime qu’il n’est pas impossible qu’il y ait des erreurs de forme dans le jugement.

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