Les dirigeants d’Air Tahiti Nui et d’Air Rarotonga ont signé ce lundi, sous l’œil attendri d’Édouard Fritch et du Premier ministre Mark Brown, un protocole d’accord sur leur futur partenariat, qui va relier Rarotonga au réseau international de la compagnie au tiare. Objectif : ouvrir la liaison Rarotonga-Papeete-Los Angeles en décembre 2022.
Air Tahiti Nui et Air Rarotonga ont posé ce lundi la première pierre d’un accord de partenariat qui permettra de relier les îles Cook et l’Amérique du Nord et à terme l’Europe, via Tahiti. Le « memorandum of understanding » entre les deux compagnies a été signé à la présidence sous l’œil attendri d’Édouard Fritch et de Mark Brown, Premier ministre des Cook.
Les deux transporteurs aériens vont désormais travailler à un accord de partage de code sur une ligne Rarotonga-Los Angeles, avec l’espoir de démarrer les opérations en décembre 2022. Ewan Smith, fondateur et directeur général d’Air Rarotonga, évoque deux rotations hebdomadaires, le mercredi et le samedi dans le sens Cook-Etats-Unis, et le jeudi et dimanche dans le sens inverse.
Ce nouveau partenariat, dont le tronçon Rarotonga-Papeete sera desservi par un appareil Saab de 30 places d’Air Rarotonga, doit permettre aux îles Cook de bénéficier du réseau de vente international d’Air Tahiti Nui. ATN s’engage aussi à accompagner la petite compagnie insulaire dans le processus d’obtention des autorisations nécessaires auprès des autorités aériennes.
Les îles Cook, qui reçoivent 180 000 visiteurs par an, essentiellement de Nouvelle-Zélande et d’Australie. Elles souhaitent diversifier leurs touristes, mais la crise sanitaire a eu raison de la liaison directe entre Rarotonga et Los Angeles, opérée par Air New Zealand et lourdement subventionnée par le gouvernement local. Et la liaison entre Rarotonga et Tahiti qui était opérée depuis 2007 par Air Tahiti n’a pas non plus repris depuis la fin de la crise Covid. Ce qui a fait dire au Premier ministre Mark Brown que « la pandémie a présenté des défis mais aussi des opportunités. » Les hommes politiques comme les dirigeants des transporteurs aériens se sont félicités d’un accord « gagnant-gagnant », qui représente peut-être un premier pas dans la transformation de l’aéroport de Tahiti-Faa’a en véritable hub du Pacifique Sud et la résurrection de la « route de corail » qui reliait les principales îles du Pacifique. Cet accord est relativement simple à mettre en œuvre car les Cook sont proches, et ne nécessite donc pas de nouvel appareil. Pour Mathieu Béchonnet, directeur général d’Air Tahiti Nui, « c’est un bon cas d’école pour toutes les collectivités qui ont des moyens limités, c’est de leur dire, si vous voulez trouver votre autonomie avec un petit porteur, venez vous connecter chez nous et nous, on assurera le reste sur l’international. »