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Aircalin envisage de doubler ses rotations vers Tahiti

Interviewé par la webtélé calédonienne NC News, le directeur général d’Aircalin annonce le lancement d’un Nouméa-Singapour, évoque des vols vers Paris, date la reprise des vols vers l’Australie… Mais explique surtout que le Caillou s’intéresse au marché touristique des États-Unis. Et pour attirer les Américains, la compagnie à l’hibiscus veut « s’appuyer sur la Polynésie ».

Après deux années de crise Covid qui ont drastiquement réduit son activité, Aircalin compte bien redéployer ses ailes. Interviewé par NC News et Actu NC*, le directeur général Didier Tappero, a présenté les projets de la compagnie à l’hibiscus pour les prochains mois et les prochaines années. Il  prévoit notamment la reprise de ses vols vers l’Australie dès la réouverture des frontières, annoncée pour le 21 février, le lancement d’un Nouméa-Singapour entre le milieu et la fin de cette année. Ou encore, une fois un quatrième Airbus intégré à la flotte, fin 2023, l’ouverture d’une ligne Paris – Tokyo – Paris (aujourd’hui opérée uniquement en codeshare, les appareils calédoniens s’arrêtant au Japon). Une volonté exprimée par le président du gouvernement calédonien et qui colle au schéma de développement touristique du Caillou. Un schéma sur lequel s’appuie également le patron d’Aircalin pour détailler sa volonté de toucher le marché américain États-Unis, « en s’appuyant sur la Polynésie française ».

Deux vols vers Tahiti en A321 plutôt qu’un seul en A330

Pas question en effet d’acheter un avion pour aller directement aux États-Unis, ce qui constituerait un « échec commercial évident » pour Didier Tappero. L’une des options étudiées, et qui semble faire sens en termes de coûts, serait de commander, à la place du deuxième A320 livrable fin 2023, un A321 LR (Long Range), « au rayon d’action plus long ». Ce qui permettrait de l’utiliser pour réaliser des vols Nouméa-Papeete en remplacement des A330 qui desservent aujourd’hui Tahiti. Des appareils plus petits, plus faciles à remplir, mais des rotations plus fréquentes : deux par semaine, contre une aujourd’hui. Quant au reste du chemin vers les États-Unis, le dirigeant évoque des « partenariats commerciaux en Polynésie française » qui permettront de « toucher le marché américain et commencer à drainer des flux, en profitant de l’attractivité de la région ».

Le partenaire en question, c’est bien sûr Air Tahiti Nui, avec qui Aircalin travaille depuis de nombreuses années. Du côté de la compagnie polynésienne, on accueille très bien les plans de doublement des fréquences sur la ligne Nouméa – Tahiti – Nouméa, et on précise que des codeshares ont déjà été proposés à Aircalin concernant les États-Unis. Reste à définir un programme de vols qui permettra d’assurer des correspondances pratiques pour les voyageurs.

Le projet, quoiqu’il arrive, ne devrait pas voir le jour avant l’arrivée du prochain avion d’Aircalin, fin 2023. Didier Tappero parle aussi du développement d’un axe Pacifique Sud comprenant Fidji, la Polynésie française et la Nouvelle-Calédonie. Une nouvelle « Route du corail », en somme, que d’autres – comme Fly Coral Way – prévoient déjà de ressusciter. Et qui d’après les chaînes hôtelières, citées par le dirigeant calédonien, pourrait trouver son public.

*deux médias membres du réseau de partenaires d’Outremer360°

 

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