Le tavana de Rurutu Frédéric Riveta préfère la mise en place d’une aire marine gérée aux Australes en lieu et place d’une aire marine protégée qu’il considère comme étant un « piège ». Et à ce titre, la délibération prise en 2014 pour l’aire marine protégée a donc été abrogée le 1er avril par le conseil municipal.
Le premier magistrat de Rurutu Frédéric Riveta ne veut plus de la mise en place d’une aire marine protégée chez lui. Il considère que le système d’aire marine protégée pensé par Pew est un « piège » et affirme qu’ « avec l’avancée des travaux je me suis rendu compte que le système Pew ne peut pas aller aux Australes ». Et pourtant en 2014 le conseil municipal de Rurutu avait pris une délibération allant dans ce sens. Revirement de situation le 1er avril dernier puisque ladite délibération a été abrogée. Et les élus ont opté pour la mise en place d’une aire marine gérée pour une meilleure gestion des ressources marines. Un courrier a d’ailleurs été envoyé au président du Pays ainsi qu’à l’organisation Pew pour leur faire part de leur décision. Le tavana de Rurutu est clair il n’est pas question pour lui que Pew s’installe à Rurutu.
Au-delà de sa volonté de mettre en place une aire marine gérée, le tavana dénonce aussi le système de Pew « c’est le black-out total, on ne peut plus toucher aux fonds marins » affirme Frédéric Riveta. Il craint aussi que cette aire marine protégée soit « une charge » pour les communes des îles Australes.
Le directeur du bureau Pew en Polynésie Jérôme Petit se dit « surpris » et ne comprend pas « ce changement de positionnement » du tavana de Rurutu et de son conseil municipal. Il espère que ce n’est pas « une manœuvre politique ». Jérôme Petit affirme aussi que « ce n’est pas le projet de Pew c’est vraiment celui des Australes (…) on est là pour faciliter cette initiative». De plus le directeur du bureau de Pew en Polynésie se veut rassurant et affirme qu’ils seront toujours présents même après la mise en place de cette aire marine protégée.
Il aimerait d’ailleurs rencontrer le tavana pour discuter de tout cela. Le ministre de l’Environnement, Heremoana Maamaatuaiahutapu a refusé de s’exprimer sur le sujet.