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Aire marine « protégée » ou « gérée » ? Les Marquisiens en appellent au Président de la République

 

La maire de Hiva Oa Joelle Frebault a accueilli le Président de la République Emmanuel Macron, dimanche après-midi. Elle a réaffirmé la volonté des Marquises de faire aboutir le projet de grande aire marine protégée qui viendra répondre en partie aux objectifs nationaux et locaux. Portée par la Communauté de communes des îles Marquises (CODIM), l’initiative date de 2012 et avait été présentée au Pays, à l’issue de nombreuses consultations, en 2018. Qui, la même année, avait préféré créer une « aire marine gérée »…

Débutées il y a plus de dix ans, les démarches pour « préserver durablement et faire resplendir le patrimoine naturel et culturel » des îles Marquises n’ont pas encore abouti. La grande aire marine protégée (AMP) représenterait 430 000 km2 dont environ 120 000 km² seraient réservés à la pêche artisanale, jusqu’à 50 milles marins des côtes. L’autre partie serait une zone de protection intégrale d’environ 310 000 km2 entre 50 milles et 200 milles marins au sud et à l’est de l’archipel. Celle-ci cible la zone identifiée de reproduction du thon obèse, espèce menacée et classée sur la liste rouge de l’Union internationale pour la conservation de la nature. Le reste des eaux des Marquises, soit environ 370 000 km², permettrait le développement de la pêche palangrière industrielle et semi-industrielle et ne serait pas inclus dans le périmètre de l’AMP.

En parallèle de ces démarches, le Pays, lui, a créé en 2018 « Te Tai nui atea », aire marine gérée qui vise principalement  « le développement d’une économie bleue et une protection forte de l’environnement marin, en procédant notamment à une réduction des pressions exercées par certaines activités ou certains usages », mais qui ne semble donc pas avoir convaincu les Marquisiens.

Une protection « forte »

La maire de Hiva Oa, où l’archipel entier a réservé un accueil marquant au Président de la République, a évoqué dans son discours le classement de la nature et de la culture des îles Marquises à l’UNESCO auquel contribuerait le projet d’aire marine protégée. « Lors du One Planet Summit qui s’est tenu le 11 janvier 2021 au Palais de l’Elysée, vous avez fixé comme objectif la protection de 30% des espaces maritimes nationaux, dont 10% sous protection forte. Depuis 2012, les élus et la population marquisienne développent un projet de protection, d’aire marine protégée. Nous travaillerons en étroite collaboration avec le Pays, afin d’atteindre vos objectifs et de déterminer la meilleure stratégie de préservation de nos océans. Lorsque ces projets aboutiront, le rayonnement de l’archipel à l’international se renforcera« 

 

Dans les deux cas, la question posée par les acteurs de la protection de l’environnement est l’impact concret de telles mesures sur la biodiversité et la vie marine. Car la problématique des eaux Polynésienne reste la même, leur étendue équivalente à l’Europe et les moyens de surveillance mis en place.

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