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Aito Tu’aro, la cérémonie qui veut récompenser « l’ensemble du mouvement sportif »

La sélection tahitienne lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux du pacifique 2023. ©Waldemar de Laage / Radio1

Le COPF est en ébullition. Alors que les élections à la présidence sont prévues ce samedi, le Comité olympique prépare aussi la deuxième édition de sa cérémonie de récompenses sportives, Aito Tu’aro, le jeudi 14 mars à la présidence, avec quinze catégories pour mettre en valeur l’ensemble du mouvement sportif tahitien sur l’année 2023. Une seconde cérémonie sportive en moins d’un mois, après les Trophées du sport.

Quinze catégories, c’est une de moins que l’an passé, des nominés proposés par les fédérations affiliées et un jury venu d’horizons divers : c’est la recette des Aito Tu’aro, les récompenses sportives décernées par le Comité olympique de Polynésie française, le 14 mars à la présidence. L’institution est parvenue à obtenir des listes de nominés de plus d’une trentaine de ses trente-huit fédérations, même si « il y a encore des efforts à faire », dans un calendrier chargé entre la fin des Jeux du Pacifique, début décembre, et la période de demande de subventions, reconnait le directeur technique Eric Zorgnotti.

Ce processus de sélection, « soutenu par les fédérations » est au cœur du concept du COPF, qui organise ainsi sa propre cérémonie depuis l’an passé, après avoir tenté des rapprochements avec les Trophées du Sport, dont c’était la dixième édition en février. « Notre concept est différent », rappelle Eric Zorgnotti. Quand les Trophées, organisés par Simone Davanzati, déterminent leur lauréats avec des journalistes et des sponsors, le COPF s’appuie sur un jury composé d’élus, d’un journaliste, ou de membres de la société civile, qui tranchent parmi les noms donnés par les fédérations. Autre différence cette année, la prise en compte des résultats des Jeux du Pacifique, qui ont vu Tahiti prendre la deuxième place du classement des médailles, ce qui n’est pas le cas pour les Trophées du Sport, qui propose en revanche un vote du public, contrairement au COPF.

Des nommés dévoilés au compte-gouttes

Des démarches ont pourtant eu lieu par le passé pour tenter de proposer une seule cérémonie, car « c’est ridicule pour un petit pays » d’en compter deux, estime le DT du COPF. « Simone était venu nous voir en 2020, nous avons voulu travailler ensemble. On avait demandé à ce que les fédérations désignent les nommés, mais nous ne nous sommes pas mis d’accord sur le concept », malgré des discussions de « plusieurs mois », poursuit Eric Zorgnotti. C’est donc, comme l’an passé et vraisemblablement comme dans les années à venir, une seconde cérémonie en moins d’un mois qui va honorer le mouvement sportif local. « L’ensemble du mouvement », souligne-t-on au Comité olympique. « Le concept est aussi de mettre en valeur les entraîneurs et les bénévoles qui sont derrières les athlètes ». Et notamment des disciplines peu médiatisées d’ordinaire, comme « l’équitation ou le tennis de table ».

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A l’heure où nous écrivons ces lignes, seules trois catégories ont dévoilé leurs nommés : le handisport, avec les pongistes Tehei Mateau et Allgower Marua’e et le tandem cycliste Joseph Pedebernade et John Itchner ; les équipes mixtes, avec les pongistes Océan Belrose et Kelley Tehahetua, les triathlètes Benjamin Zorgnotti et Salomé de Barthez, et l’équipe d’équitation championne de France par équipes des Outre-mers Mathilde Sieno, Lou Malecot, Noah Monnier et Lise Febeau ; les élites femmes avec la championne de pêche sous-marine Onyx Le Bihan, Salomé de Barthez à nouveau, et enfin la rameuse Iloha Eychenne. Restent les catégories espoir (femme et homme), entraineur, bénévole (femme et homme), légende, élite homme, évènement, équipe (femme et homme) et « sociétal », un prix qui regroupe les catégories « santé » et « social », distinctes l’an passé.

Point de règlement important, les lauréats des années précédentes ne peuvent pas être nommés, pour offrir de la variété dans les palmarès d’année en année. Pas de Kauli Vaast, Vahiné Fierro ou de Naël Roux cette année donc. Ils auront toutes leurs chances l’an prochain, puisque le COPF a déjà reçu l’assurance de la ministre des sports Nahema Temarii, qui sera présente jeudi, de reconduire l’évènement.

Qui va prendre la présidence du COPF ? 

Le COPF est décidemment dans une période bien chargée, puisque c’est ce samedi, qu’ont lieu les élections à la présidence. Le sortant Louis Provost est à nouveau candidat il fait face à Faana Taputu, le président de la Fédération tahitienne de basketball. Des élections particulièrement importantes, puisque c’est sous cette future mandature que seront organisés les Jeux du pacifique de 2027, qui vous le savez auront lieu à Tahiti.