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Ajaccio : deux gardes à vue après les actes islamophobes

Environ 150 hommes ont par ailleurs été déployés pour « sanctuariser » le quartier des jardins de l’Empereur, où une centaine de manifestants se trouvaient dimanche après-midi.

Un deuxième habitant du quartier des Jardins de l’Empereur, a été placé en garde à vue dimanche dans le cadre de l’enquête sur des incidents survenus dans l’après-midi du 24 décembre, a indiqué une source judiciaire. Quelques heures plus tôt, un premier jeune homme, âgé comme le second d’une vingtaine d’années, avait été interpellé dans le quartier pour être interrogé sur des événements qui se sont produits dans l’après-midi qui a précédé l’agression de deux pompiers et d’un policier, a-t-on précisé.

Implication à déterminer. Selon cette même source, le second jeune homme s’est présenté de lui-même aux policiers, mais rien ne permet pour l’instant de relier ces jeunes gens à l’agression des fonctionnaires. Les deux jeunes sont entendus par les policiers de la sûreté départementale, selon une source judiciaire, pour des faits qui se sont produits jeudi après-midi, avant le guet-apens tendu aux pompiers : les forces de l’ordre et les services municipaux avaient alors dû procéder à l’enlèvement préventif de 400 palettes de bois, d’une tonne de pneumatiques et d’un engin incendiaire.

150 policiers. Trois cents manifestants ont stationné dimanche après-midi à l’entrée du quartier des Jardins de l’Empereur, avant de se diriger vers la préfecture. Les forces de l’ordre ont mis en place dimanche un dispositif pour « sanctuariser » le quartier, a indiqué la police. « On a sanctuarisé l’accès au quartier de manière à faire appliquer l’arrêté d’interdiction de manifester dans le quartier des jardins de l’Empereur », a indiqué le directeur départemental de la sécurité publique, Patrice Vaiente. Un dispositif composé d' »une demi-compagnie de CRS et deux escadrons de gendarmerie », soit 150 hommes, a été déployé pour protéger l’entrée du quartier, a-t-il précisé.

Interdiction de manifester jusqu’au 4 janvier. Dans la nuit de samedi à dimanche, le préfet de Corse, Christophe Mirmand, a pris un arrêté d’interdiction de manifester et de se rassembler au moins jusqu’au 4 janvier dans ce quartier populaire d’Ajaccio « compte tenu des incidents qui s’y sont déroulés à deux reprises et des manifestations qui s’y sont caractérisées par des propos extrêmement violents », a-t-il expliqué. Samedi, des centaines de manifestants s’étaient rendus dans plusieurs quartiers populaires d’Ajaccio, dont les Jardins de l’Empereur, aux cris de : « on est chez nous », « Arabes dehors ». Ils entendaient protester contre une embuscade survenue le soir de Noël au cours duquel deux pompiers et un policier ont été blessés.

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