AFPINTERNATIONALMONDE Al-Nosra: pour Washington, l'ex-branche syrienne d'Al-Qaïda n'a pas changé AFP 2016-07-28 28 Juil 2016 AFP Washington (AFP) – La branche syrienne d’Al-Qaïda, le Front al-Nosra, continue d’être considérée comme un « groupe terroriste » et une menace pour les Etats-Unis malgré sa rupture annoncée avec le réseau jihadiste, a indiqué jeudi l’administration américaine. Les Etats-Unis « continuent d’estimer que les dirigeants du Front al-Nosra maintiennent leur intention de mener des attaques contre les pays occidentaux », a déclaré le porte-parole de la Maison Blanche Josh Earnest. « Nous ne voyons aucune raison de penser que leurs actions ou leurs objectifs sont devenus différents » après cette annonce de rupture, a indiqué de son côté le porte-parole du département d’Etat John Kirby. « Ils sont toujours considérés comme une organisation terroriste étrangère », a-t-il ajouté. « Nous jugeons ces groupes en fonction de ce qu’ils font et non du nom qu’ils se donnent. » Le Front al-Nosra a annoncé jeudi la rupture des liens avec Al-Qaïda au nom duquel il combattait depuis 2013, dans une vidéo qui a montré pour la première fois son chef Abou Mohammad al-Jolani. Dans l’enregistrement diffusé par la chaîne de télévision Al-Jazeera, Abou Mohammad al-Jolani a également annoncé que son groupe avait changé de nom et qu’il s’appelait désormais « Front Fateh al-Cham ». L’annonce de cette rupture, encouragée par Al-Qaïda pour « protéger les gens du jihad en Syrie », est survenue alors que les chefs des diplomaties russe et américaine négocient un accord pour frapper ensemble en Syrie al-Nosra et le groupe Etat islamique (EI) Al-Nosra « tente d’unifier et de galvaniser les autres groupes d’opposition syriens » a estimé de son côté le directeur du renseignement américain, James Clapper, lors d’un forum sur la sécurité à Aspen, dans l’ouest des Etats-Unis. Sa décision de rompre avec Al-Qaïda est « un geste de relations publiques » et la réalité de la séparation « reste à établir », a-t-il déclaré. Al-Nosra est apparu officiellement en Syrie en janvier 2012, soit dix mois après le début de la révolte pacifique contre le régime de Bachar al-Assad, réprimée dans le sang, qui s’est transformée en conflit dévastateur. Al-Nosra est allié à des rebelles combattant le régime et s’est constitué un soutien populaire. Il ne contrôle aucun territoire syrien mais domine la ville d’Idleb, d’où il a chassé l’armée du régime en 2015. « Au centre de tout ça, c’est toujours Al-Qaïda », a estimé le général Joe Votel, le commandant des forces américaines au Moyen-Orient, lui aussi invité au forum d’Aspen. « Nous devrons continuer de nous préoccuper d’eux à long terme, nous ne pourrons pas nous fier à ce qu’ils font aujourd’hui », a-t-il estimé. © AFP/Archives NICHOLAS KAMMLe porte-parole de la Maison Blanche Josh Earnest, à Washington le 11 juillet 2016 Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquer pour imprimer(ouvre dans une nouvelle fenêtre)