Sémir Al Wardi © Jennifer Rofes

Depuis le début de l’année, le fenua a fait face à plus d’une dizaine de mouvements sociaux. Certains ont été tués dans l’œuf comme celui du Port autonome, ou encore celui de la Dépêche de Tahiti, mais d’autres ont duré plus de 40 jours comme celui de l’Huilerie de Tahiti. Existe-t-il une « saison des grèves » en Polynésie ? Le politologue Sémir Al Wardi livre une analyse de la situation en trois strates : sociale, syndicale et politique.

C’est le Centre Hospitalier de la Polynésie française qui avait ouvert le bal des mouvements sociaux, le 11 février de cette année, avec l’intersyndicale Otahi, la CSIP, la CSTP-FO et A Ti’a i Mua. Quinze jours plus tard, la CPS a tenté d’embrayer mais le mouvement avait été tué dans l’œuf. Ce n’était pourtant que partie remise, puisque le 24 mars, le mouvement prenait effet à la CPS pour 14 jours. Le 26 mars, l’OPT entrait dans la danse avec un mouvement de 10 jours. S’en était suivi la grève des radiologues, ou encore celle de l’Huilerie de Tahiti avec plus de 40 jours de grève. Et depuis le 6 mai, c’est la société Gaz de Tahiti, suivi le 14 mai des APRP qui sont entrés en grève.

Le politologue, Sémir Al Wardi, analyse les mouvements sociaux en Polynésie en « trois strates ». Il y a « la strate syndicale » où chacune des centrales « compte » ses voix ou ses adhérents, « la strate politique » où « le conflit » entre Gaston Flosse et le président du gouvernement Edouard Fritch « peut se retrouver dans les luttes syndicales, on l’a vu que cela soit avec Oscar Temaru ou Gaston Tong Sang ». Et enfin, il y a la strate des grévistes qui « malgré leurs souffrances » ne sont « pas conscients de ce qu’il y a largement au dessus d’eux ».

[zoomsounds_player source= »https://www.radio1.pf/cms/wp-content/uploads/2015/05/GREVE-ANALYSE.mp3″ config= »default » playerid= »165379″ waveformbg= » » waveformprog= » » thumb= » » autoplay= »off » cue= »on » enable_likes= »off » enable_views= »off » songname= » » artistname= » »]