Auteur compositeur et interprète, Léo Marais annonce une tournée de sept concerts au mois de février, à l’occasion de la sortie de son cinquième album Vivre. Un album aux colorations blues, folk et rock que l’artiste a enregistré entre Tahiti et le Tennessee.

Entre Tahiti et Nashville, il n’y a qu’un pas, que Léo Marais a franchi avec son nouvel album Vivre. Invité lundi de Radio1, le compositeur et chanteur dit avoir été inspiré par la façon de jouer et l’identité musical de la ville du Tennessee. Une ville connue comme le berceau de la musique country, mais qui a aussi été à la croisée des chemins de l’histoire du blues, de la folk et du rock. « Certains partiraient dans les alpes pour la neige, moi je suis parti à Nashville pour le son Nashville », sourit l’artiste, qui, en cinq albums et des centaines de concerts, a toujours jonglé avec les styles, les instruments et les sonorités.

Le son américain en français, « un vrai challenge »

Dans le Tennessee, Léo Maris était bien sûr parti sur les traces des grands mythes américain, mais aussi sur la piste de « bluesman » français, qui avant lui, y avaient fait leur pèlerinage. Et qui se font aujourd’hui rare sur la scène musicale. « Chez nous c’était Johnny Hallyday, quand il a tiré sa révérence, je me suis dit que ce le blues, ce rock, à part Eddy Mitchell il n’y a plus grand monde derrière, explique-t-il. Et moi, c’est une musique que j’ai toujours aimé, pas forcément aussi typée- moi, c’était plus le rock français – mais en même temps en prenant de la bouteille, le son Nashville, le son américain chanté en français, c’est un vrai challenge et aussi une vraie volonté ».

Vivre, composé de 13 titres dont 11 déjà disponible sur son site, il le définit avant tout comme un album « engagé ». Engagé sur l’idée de reprendre le cours de la vie après le Covid, comme il le chante sur la chanson – titre de l’album. Engagé contre l’individualisme, aussi, dans Nos différences. Engagé pour la Bretagne, où il est né voilà 54 ans avant de s’installer à Tahiti à la vingtaine, et à qui il a adressé de nombreux textes au fil de sa carrière. Engagé enfin, pour sa vision de la musique, avec l’autre titre phare de l’album « J’veux chanter du blues ».

Coup de foudre artistique

Du blues qu’il chante seul mais bien entouré. « Les gens avec qui j’ai fait cet album ont bien voulu mettre les moyens. À la base on travaillait avec trois studios, deux à Nashville et un à New-York, et le projet, c’était de faire 5 titres bétons, pas forcément d’album », explique-t-il. À chaque studio ses professionnels, mais l’un d’eux retiendra l’attention de l’artiste : « Shawn Byrne, c’est avec ce gars-là que je voulais travailler. Et du coup on a laissé les deux autres arrangeurs, et on tellement on était content du résultat et du travail, on est allé de 5 à 11 tires, pour faire cet album ».

©Radio1

Pas question d’en rester là, Léo Marais est connu pour son sens du détail. L’album a été finalisé au studio AMSP de Tahiti, avec deux titres en fin de production, et c’est déjà quatre clips qui ont été réalisés localement pour ces nouveaux morceaux. Reste maintenant à faire vivre ce Nashville – Tahiti sur scène. La tournée aura lieu à partir du 2 février, avec uniquement au programme des concerts gratuits.

Léo Marais dit avoir choisis des lieux chaleureux et à proximité du public afin de faire vivre cet album. Il racontera l’histoire des chansons entre chaque titre joué sur scène. En plus de l’album Vivre, le public pourra redécouvrir d’anciens titres du chanteur, comme On prendra le chemin et des reprises d’artistes comme Joe Dassin. Pas de « CD » à vendre à la sortie du concert, l’album est immatériel, mais le chanteur s’est fixé comme autre « challenge » de sortir son album en vinyle, pour le plus grand plaisir des amoureux du blues.

Rédigé par Margot Gebel