C’était attendu. Au lendemain de l’élection des onze membres du 18e gouvernement, de nouveau à majorité non-indépendantiste, le candidat de la liste commune du Rassemblement-Loyalistes, Alcide Ponga, a été élu à la tête de l’institution, face à Samuel Hnepeune (UC-FLNKS et nationalistes). Le nouveau président de l’exécutif a été désigné par six voix, grâce au soutien de Petelo Sao et de Jérémie Katidjo-Monnier, de la liste Calédonie ensemble-Eveil océanien. Samuel Hnepeune n’a obtenu que les trois voix de l’Union calédonienne, les deux membres de l’UNI ayant préféré s’abstenir.
À 49 ans, le maire de Kouaoua, cadre dirigeant chez Koniambo Nickel, et président de l’antenne locale du Rassemblement, prend donc officiellement la tête du 18e gouvernement de la Nouvelle-Calédonie, ce mercredi 8 janvier. Après plus de trois ans sous la houlette de Louis Mapou, premier président indépendantiste de l’histoire du pays, le gouvernement revient donc dans le giron du bloc loyaliste.
Une mission qu’Alcide Ponga accepte « dans un esprit de responsabilité ». « Ce qu’attendent les Calédoniens aujourd’hui, c’est que l’on puisse travailler ensemble et donner un signal d’espoir », déclare le chef de l’exécutif.
Les membres du nouvel exécutif, réunis par le haut-commissariat ce mercredi 8 janvier, ne sont toutefois pas parvenus à se mettre d’accord sur un nom pour la vice-présidence. Les deux mouvements indépendantistes (UC et UNI) ont demandé un délai pour trouver un éventuel accord sur ce poste. De son côté, Alcide Ponga s’est dit prêt à ce que la vice-présidence soit attribuée à un indépendantiste. Le 18e gouvernement n’entrera donc pas en fonction aujourd’hui. Ce sera cependant le cas automatiquement dans sept jours, même s’ils ne sont toujours pas parvenus à désigner un vice-président.
Les portefeuilles de compétences n’ont pas non plus encore été attribués.
Les Nouvelles calédoniennes