ACTUS LOCALESJUSTICE Alcool, jalousie, violences conjugales et prison ferme à Moorea Marau Biret 2021-10-19 19 Oct 2021 Marau Biret ©PB/Radio1 Ce lundi un homme de 45 ans a été condamné en comparution immédiate à deux ans de prison dont un avec sursis. Une énième scène de violence envers sa compagne, cette fois devant témoins et en état d’ébriété, lui a également valu le retrait de l’exercice de son autorité parentale. Cinq « obus » au compteur pour l’un, six pour l’autre. Nous sommes le samedi 16 octobre, et M. a reçu des amis, dont deux femmes inconnues de son épouse V. Celle-ci revient d’une réunion familiale, là aussi arrosée, en scooter avec sa fille. Elle lui demande qui elles sont une fois, deux fois, et la troisième est de trop. Le décor est planté, la scène est digne d’un combat de catch mais la violence est bien réelle : gifles, coups, il finit même par s’asseoir sur le dos de sa compagne, avec qui il est en couple depuis 15 ans, en lui tirant les cheveux… Devant ce spectacle brutal, leur fille, jeune adolescente, va se réfugier chez la voisine et appelle à l’aide, la famille de la mère puis les gendarmes. Dans le même temps, les invités du père, eux, s’éclipsent. Sans porter secours, ni à la victime ni à l’enfant. Un accusé accusateur Lors de l’audience devant le tribunal correctionnel, hier matin, M. a tenté de minimiser son attitude colérique, allant à l’encontre de tous les témoignages. Le manifeste problème d’alcoolisme chez monsieur n’est pas nouveau : comme le rappelle le juge, son casier révèle déjà sept condamnations pour conduite en état d’ivresse, outrage à agent, violences, refus d’obtempérer ou rébellion. Comme le soulève son avocat, le comportement de la mère, ivre au guidon avec son enfant, n’est pas beaucoup plus exemplaire. Et l’accusé assure qu’elle a porté les premiers coups, et qu’il n’a pas souhaité faire constater ses propres blessures ou porter plainte, parce qu’il « est un homme ». Mais le parquet recentre les débats, rappelle que madame a subi une incapacité supérieure à 8 jours et estime qu’elle était, depuis longtemps, dans une situation de dépendances multiples à son compagnon, financière et psychologique notamment. M. est finalement jugé coupable de violences aggravées, entre autres, par la récidive. 24 mois de prison, dont 12 avec sursis : la condamnation est un peu plus légère que les 3 ans requis par le parquet. Il s’est également vu retirer l’exercice de son autorité parentale. Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquer pour imprimer(ouvre dans une nouvelle fenêtre)