La Croix rouge de Polynésie vient de lancer un programme de lutte contre les addictions, principalement au paka et à l’alcool chez les jeunes. Une première au fenua. La semaine dernière, deux formatrices de la Croix rouge sont arrivées de métropole pour former des acteurs sociaux de plusieurs communes de Tahiti et de Raiatea à la sensibilisation et à la prise en charge des jeunes victimes d’addictions.

La croix rouge se lance dans un nouveau combat en Polynésie : les addictions chez les jeunes. Selon une enquête menée par la direction de la santé en 2009, 47% des polynésiens âgés de 12 à 19 ans consomment du tabac alors qu’ils n’étaient que 32% en 1999. Par ailleurs, 20% d’entre eux déclarent avoir une consommation régulière de paka. Autre chiffre alarmant, en 2009 10,5% des 10-11 ans déclaraient avoir déjà été ivres. De manière générale on observe qu’en Polynésie, alcool, tabac et pakalolo sont de plus en plus consommés par les jeunes et surtout, de plus en plus tôt. C’est à partir de ce constat que l’antenne polynésienne de la croix rouge s’est lancée dans ce programme de trois ans de lutte contre les addictions. Pour initier ce programme sur le terrain, la Croix rouge de métropole a accepté d’envoyer sur le territoire deux spécialistes en addictologie pour dispenser des formations. En tout, ils seront une soixantaine à suivre ces stages : des employés municipaux, des membres d’associations de préventions, des éducateurs mais aussi des gendarmes. Tous ces acteurs deviendront alors des relais de terrain pour former ou sensibiliser sur ces différentes addictions. Pour l’heure, plusieurs communes de Tahiti et de Raiatea ont accepté de participer à ce programme. D’autres municipalités devraient suivre. Christiane Ah Scha, éducatrice spécialisée, bénévole pour la Croix rouge en Polynésie, et porteur du projet, explique que le but est d’apporter aux jeunes des réponses au travers des personnes qui les côtoient au quotidien.

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Reste qu’en Polynésie les jeunes ne vivent pas le même quotidien et ne sont pas confrontés aux mêmes problèmes que ceux de métropole. La formatrice Sandra Loisy, titulaire d’un master Promotion éducation pour la santé, affirme pourtant que l’on retrouve beaucoup de similitudes dans les tendances à la consommation entre les jeunes métropolitains et polynésiens.

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