L’ancien directeur du Service pénitentiaire d’insertion et de probation (SPIP), Aldo Tirao, est toujours dans l’attente de son jugement en appel après sa condamnation pour « complicité d’escroquerie à un jugement ». Une affaire qui lui avait valu sa suspension du SPIP et risque de conduire à sa radiation… Mais à l’inverse, l’administration pénitentiaire a récemment décidé de réintégrer Aldo Tirao dans l’attente de son jugement !
En février dernier, l’ancien directeur du SPIP et président du Mouvement des passeurs d’avenir, Aldo Tirao, a été condamné par le tribunal correctionnel de Papeete à quatre mois de prison avec sursis pour « complicité d’escroquerie à un jugement ». Le directeur du SPIP avait réalisé une fausse attestation pour couvrir les absences d’un de ses amis, un professeur qui enseignait à Nuutania, et ainsi lui permettre d’encaisser des salaires pour un travail qu’il n’avait pas fourni. Une condamnation certes légère mais qui pourrait sonner la fin de carrière du directeur du SPIP en cas de condamnation définitive. En effet, la fonction publique interdit à ses agent d’avoir un casier judiciaire. Aldo Tirao était d’ailleurs suspendu de ses fonctions depuis le début de l’enquête ouverte à son encontre.
Réintégré dans l’attente du jugement
Aldo Tirao devait être jugé en appel la semaine dernière. Mais deux des juges de la cour d’appel de Papeete ont demandé un renvoi du dossier en estimant qu’ils avaient trop souvent collaboré avec l’ancien directeur du SPIP pour pouvoir le juger en toute impartialité. L’affaire a donc été renvoyée au mois de septembre prochain. Mais pendant ce temps, Aldo Tirao a réintégré l’administration pénitentiaire ! En effet, le 1er juin dernier, il a été de réaffecté au groupe de travail qui s’occupe de l’organisation de la future prison de Papeari. Entre suspension, radiation et réintégration, les décisions de l’administration échappent parfois à la compréhension…