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Alerte au « diabète de grossesse » en Polynésie

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À l’occasion de la semaine du diabète, qui aura lieu du 13 au 17 novembre, la Direction de la santé alerte sur le nombre élevé de cas de diabète gestationnel. En Polynésie française, plus de 11% des grossesses sont concernées contre 4% en métropole.

« La femme et le diabète » : c’est le thème choisi, cette année, par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). C’est l’occasion, pour la Direction de la santé, de faire un focus sur les nombreux cas de diabètes gestationnels, aussi appelés « diabètes de grossesse », au fenua, comme le souligne le docteur Laurence Bonnac-Théron.

Le diabète gestationnel représente un risque pour le fœtus, et peut provoquer un accouchement prématuré. Il « fait aussi le lit du diabète de l’adulte », signale la directrice de la Santé. Environ 30% des femmes qui développent un diabète de grossesse deviennent diabétiques dans la décennie qui suit l’accouchement.

Pour éviter cela, il faut veiller à avoir une alimentation saine et faire du sport régulièrement. Des conseils seront données à la population dans le cadre de l’événement Ea’ttitude, le 17 novembre, dans les jardins du parc Paofai. Même si les messages de prévention sont toujours les mêmes, Marjorie Bourges, responsable du bureau des maladies liées au mode de vie, assure que chaque année « l’approche est différente ». Elle souhaite insister sur le plaisir que l’on peut avoir à adopter « une meilleure attitude santé ».

Malgré ces opérations de prévention, le diabète de type 2 ne recule pas en Polynésie. La maladie est même celle qui coûte le plus cher à la santé, à la PSG : « On estime que le diabète représente 28% des dépenses de santé de la longue maladie, ce sont plus de 5 milliards de Fcfp qui y sont consacrés », indique Laurence Bonnac-Théron. La directrice de la santé fait remarquer que c’est pourtant une « maladie évitable ». Le problème, c’est que c’est aussi une « maladie silencieuse, qui n’influence pas trop la vie quotidienne ».

Laurence Bonnac-Théron rappelle qu’il n’y a pas de fatalité, qu’il est possible, dans la majorité des cas, de guérir du diabète de type 2 en adoptant de nouvelles habitudes alimentaires, notamment. « Mais c’est comme si vous dites à un fumeur d’arrêter de fumer, c’est difficile », reconnaît la directrice de la santé.

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