ACTUS LOCALESTRANSPORTS Alerté sur un risque de « disparition », l’État promet un soutien à Air Tahiti Nui et Aircalin Charlie Réné 2020-05-12 12 Mai 2020 Charlie Réné Maina Sage, Nicole Sanquer et des députés calédoniens ont tenu a « alerter » Annick Girardin sur le risque de « disparition » des compagnies régionales comme Air Tahiti Nui et Aircalin. Devant l’Assemblée nationale, la ministre des Outre-mer a assuré qu’Air France ne serait pas la seule compagnie aérienne aidée par l’État. Un groupe de travail devrait être mis en place avec les collectivités actionnaires, dont la Polynésie. S’exprimant au nom des députées polynésiennes Maina Sage et Nicole Sanquer, mais aussi des Calédoniens Philippe Gomès et Philippe Dunoyer, un élu du groupe UDI a alerté le gouvernement, en séance publique, « sur la situation critique de certaines compagnies régionales des collectivités françaises du Pacifique ». « Ces compagnies assurent quasiment seules la desserte et le désenclavement du territoire » a expliqué Paul Christophe. Au centre de la remarque : Aircalin et Air Tahiti Nui. Des compagnies qui, explique l’élu, « assurent le lien avec l’Hexagone », « permettent d’alimenter l’industrie touristique et hôtelière », « font travailler plusieurs milliers de salariés dont l’emploi est aujourd’hui menacé »… Bref, « la faillite de ces compagnies constituerait un désastre économique et social ». Or pour les députés, qui estiment les « pertes d’activité » d’ATN et Aircalin à « plus de 80% » en 2020, cette faillite ne parait pas impossible : « Elles ne s’en sortiront pas sans un soutien spécifique », insistent-ils. Le PDG d’ATN Michel Monvoisin avait lui-même alerté sur ce risque voilà quelques jours. La question à la ministre des Outre-mer est donc simple : « Quelles mesures envisagez vous pour éviter leur disparition ? ». Une « responsabilité collective » : le Pays devra mettre au pot Annick Girardin a, en réponse, d’abord rappelé la mise en place de prêts de trésorerie garantis par l’État, pas spécifiques à l’aérien. Une possibilité qu’Aircalin et Air Tahiti Nui « ont utilisée ». Ces prêts sont plafonnés à 25% du chiffre d’affaire 2019, soit « 3 mois de chiffre d’affaires », comme le pointe la ministre. « Mais il faut aller plus loin », convient-elle. L’État, qui a accordé à Air France un plan de soutien à plus de 7 milliards d’euros – « 45% de son chiffre d’affaire », en plus des mesures de chômage partiel, comme le rappelle Paul Christophe – « accompagnera aussi les autres compagnies aériennes », assure Annick Girardin, qui cite aussi Air Caraïbes, Air Saint-Pierre ou Air Australes. « Mais il faut être clair : c’est une responsabilité collective, précise-t-elle. Nous devons travailler avec l’ensemble des actionnaires ». En l’occurrence, la Polynésie française et la Nouvelle-Calédonie sont les actionnaires de référence d’ATN et d’Aircalin. Un groupe de travail « se mettra en place très vite » pour discuter de ces mesures spécifiques, reprend la ministre. Aucune mention n’a en revanche été faite d’Air Tahiti, qui fait elle aussi face à d’importantes difficultés mais dont l’actionnariat est majoritairement privé. La compagnie domestique fait pourtant partie du Scara, le syndicat de l’aérien qui avait déjà appelé l’État à l’aide, fin avril, demandant la mise en place d’un fonds d’un milliard d’euros. https://twitter.com/christophe_p/status/1260252874757595139?s=20 Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquer pour imprimer(ouvre dans une nouvelle fenêtre)