Le Haut-commisssariat annonce un allègement progressif des mesures de protection sanitaire sur l’ensemble de la Polynésie. Un taux de couverture vaccinale désormais élevé et une séro-prévalence significative dans la population, dit l’État, permettent de mettre en œuvre ces mesures dès demain, jeudi 3 mars, et d’envisager d’autres allègements « courant mars ».
Constatant depuis deux semaines « un net ralentissement de la propagation de l’épidémie de Covid-19 en Polynésie-française et l’absence de menace identifiée liée à l’émergence d’un nouveau du virus au plan mondial », l’Etat annonce la levée progressive, dès demain, de plusieurs mesures, « en concertation avec le président du Pays ».
- L’obligation de port du masque en extérieur est levée. Il reste toutefois exigé, pour les personnes de 11 ans et plus, dans les établissements recevant du public, y compris lorsqu’ils sont soumis au pass vaccinal ; dans les services de transport de voyageurs, dans les aéroports et les gares maritimes y compris lorsqu’ils sont soumis au pass vaccinal ; et lors des cérémonies funéraires. Cette obligation ne s’applique pas aux personnes en situation de handicap ou aux personnes pratiquant une activité physique et sportive.
- Les mesures de jauge ( (1 siège sur 2, nombre de personnes au m², nombre de convives par table…) sont levées. Plus de restrictions dans les lieux de culte, les veillées et enterrements, les commerces et salles de jeux, les musées et salles d’exposition, mais la limite maximale de 500 participants est maintenue, et il reste interdit de danser dans les restaurants. Le Haut-commissariat précise à nouveau que les réunions à caractère électoral ne sont pas concernées par les mesures de jauge et ne sont pas soumises au pass vaccinal ou sanitaire.
- Le pass vaccinal ne sera plus exigé pour les foires et salons, quel que soit le nombre d’exposants. En revanche, il demeure obligatoire pour les personnes âgées de plus de 16 ans pour : les déplacements au départ des îles du Vent vers les autres archipels ; les activités ludiques, festives, culturelles, artistiques et dansantes organisées dans les chapiteaux, salles de réunion, salles de spectacles, salles de concerts, en plein air, dans l’espace public ou dans un lieu ouvert au public ; les pirogues à bringue et les discothèques. Il reste également obligatoire pour les visites, consultations et soins programmés dans les hôpitaux et les cliniques.
- Les rassemblements de plus de 100 personnes demeurent interdits sur la voie publique, sauf lorsqu’ils sont soumis au pass vaccinal. Les manifestations revendicatives déclarées au haut-commissariat et dans les communes ne sont pas concernées par cette interdiction, ainsi que les rassemblements à caractère professionnel.
Le nombre de cas actifs recensés a été divisé par deux entre le 16 février (6 307 cas) et le 28 février (3 175 cas). Le taux d’incidence, qui permet de mesurer la diffusion du virus sur le territoire, est également descendu à 1 150/100 000 habitants le 28 février alors qu’il s’établissait à 2 285 / 100 000 le 16 février. La situation à l’hôpital est restée globalement stable avec un nombre de patients admis en soins pour des formes graves du COVID qui n’a pas dépassé les capacités de prise en charge du CHPF au cours des dernières semaines grâce à l’engagement constant des soignants et aux mesures d’organisation des services. En fonction de la dynamique de l’épidémie, l’État et le Pays évalueront la possibilité de franchir une nouvelle étape dans l’allègement des mesures de protection sanitaire dans le courant du mois de mars.