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Anne Roumanoff : c’est la scène qu’elle préfère

©CP/Radio1

En 35 ans de carrière Anne Roumanoff a tout fait : spectacles, radio, télévision, chroniques de presse, livres… Mais c’est sur scène qu’elle se sent le mieux, enchaînant les shows, jamais à court d’inspiration pour faire rire des travers de l’époque. Elle présente samedi et dimanche son tout nouveau spectacle, « L’Expérience de la vie », au Grand théâtre de la Maison de la Culture.

Contente d’être à Tahiti, après un show très réussi à Nouméa également produit par SA Productions, Anne Roumanoff trouve que « d’avoir pris tous ces avions sans mourir », c’est déjà bien. Et pas du tout d’accord avec ceux qui lui disaient que Tahiti, c’est décevant : « Moi, je ne vois pas, là franchement on a une vue sublime, dit-elle en contemplant le lagon et Moorea depuis l’hôtel InterContinental. Et le buffet du petit déjeuner, c’est une tuerie. En plus j’ai une chambre sublime, une chambre de lune de miel… mais je suis toute seule. » En revanche, le passage de la ligne de changement de date, c’est compliqué : « J’ai rien compris à ce que j’ai fait hier, je suis partie le matin, je suis arrivée le soir, et j’ai reculé d’un jour… ». Et si elle a joué le jeu de l’accueil, esquissant quelques pas de danse au son des toere, elle semble un peu déçue : « C’était super, j’ai posté sur Instagram, et tout le monde s’est foutu de ma g… parce que je ne danse pas en rythme ! Mais au moins j’ai essayé, je me suis donnée à fond ! »

©Ph. Collignon

L’Expérience de la vie est son tout nouveau spectacle, rôdé dans quelques petites salles en Franc, avec encore une centaine de dates en perspective. Une collection de portraits pour parler des travers de notre époque : « une femme qui lit plein de livres de développement personnel, une coach en ‘vibration de couple’, le Petit Chaperon rouge revisité, les influenceuses, le politiquement correct, les nouvelles manières de s’exprimer, Macron, l’inflation… le monde post-Covid en fait. Et il n’y a rien qui soulage plus que de rire de ce qui nous angoisse. »

Télé, radio, chroniques de presse, spectacles, Anne Roumanoff a prouvé qu’elle savait tout faire, mais c’est la scène qu’elle préfère : « parce qu’on est plus libre, je dis ce que je veux, personne ne n’embête, c’est une bulle pendant une heure et demie, je suis en contact direct avec le public, et je me dis, quand même, ça je sais le faire, je ressens comme une évidence. » Avec un respect du public qui l’honore : « Bien sûr qu’on peut rire de tout, mais les vannes ont un sens, quand même, ce n’est pas juste le rire pour le rire. »

Fini les tenues rouges auxquelles elle nous avait habitués : « Depuis le spectacle précédent j’ai arrêté le rouge sur scène parce que ça me saoulait, en fait, j’avais l’impression d’être enfermée là-dedans, et là je suis carrément en noir et blanc. » Il y a tout de même une touche de rouge, celui des gants de boxe qu’elle porte sur l’affiche. Anne Roumanoff explique tout le bénéfice qu’elle en tire : « Je pense aux gens qui m’énervent et je tape le coach. Et puis ça a changé la forme de mes fesses, parce qu’il me fait faire beaucoup de kicks. » Deux arguments qui ont de quoi remplir les clubs de boxe de nouvelles adeptes.

Verra-t-on bientôt Anne Roumanoff au cinéma ?  C’est l’un de ses projets. Elle sera scénariste, actrice et réalisatrice, « mais pour l’instant je n’ai fait qu’une journée de tournage » dit-elle. Parce que sa priorité c’est d’abord le spectacle. Les spectateurs le vérifieront sans peine par eux-mêmes samedi et dimanche – il reste quelques places à vite réserver sur ticketpacific.pf – au Grand théâtre de la Maison de la culture.