ACTUS LOCALESCULTURE

Antoine Duléry, « l’imitacteur » entre passion et fou rire

Le comédien vient pour la première fois à Tahiti pour présenter, à partir de vendredi au Petit théâtre, un seul en scène, « Antoine Duléry fait son cinéma ». Un spectacle d’imitations – talent qu’il a longtemps réservé à ses proches avant qu’il lui offre un succès fulgurant – en forme d’hommage tordant et passionné aux acteurs qui l’ont « fait ».

Pour Antoine Duléry, les imitations, c’était avant tout pour faire rire la famille, les copains, les partenaires de scène ou de tournage, « entre la poire et le fromage ». D’Yves Montand à Johnny, de Michel Serrault à Fabrice Luchini en passant par Aznavour, Delon ou De Niro, c’est bien sûr le cinéma qui est dans le viseur du comédien, qui a « le don de l’imitation » depuis « tout petit »… Le personnage sur lequel il s’est le plus fait la voix, c’est son idole de toujours, Jean-Paul Belmondo :

Une idole qu’il rencontrera et avec qui il jouera, comme beaucoup d’autres « grands » du cinéma. En 40 ans de carrière, Antoine Duléry est allé de Claude Lelouch à Camping, du festival d’Avignon aux grands succès de télévision (Petits meurtres en famille, ou Les petits meurtres d’Agatha Christie). Un parcours marqué par beaucoup de seconds rôles mais qui lui a donné l’occasion d’observer les tics, manies, accents et vocabulaires de nombre de figures du grand écran. De quoi parfaire son art de l’imitation, ou plutôt de « l’évocation » comme il aime à le dire.

Il aura fallu que certains de ses proches, Muriel Robin ou François Berléand pour ne citer qu’eux, le poussent à aller présenter ce talent au public, dans le cœur duquel il s’est taillé une place de plus en plus grande ces dernières années. C’est ainsi que « l’imitacteur » – le nom d’une autobiographie parue en 2020 – s’attelle à l’écriture d’un spectacle, une autre corde à son arc, et qu’il fait naître, avec l’aide du metteur en scène Pascal Serieis, Antoine Duléry fait son cinéma… Un « hommage », souvent drôle, parfois émouvant, à ces acteurs qui l’ont « fait »… « Ceux qui m’ont donné envie de faire ce métier » dit-il.

Présenté à Avignon en 2013, le seul en scène s’installe à Paris l’année suivante et partira plusieurs fois sur les routes de France, avec toujours autant de succès et à chaque fois plus d’imitations, de chansons, au fil des inspirations et des réactions du public. Mais pas question de faire du « stand-up », Antoine Duléry – qui s’est mis en retrait de certains projets prometteurs pour tenter ce pari et « ne pas regretter toute sa vie – raconte une histoire, crie sa passion du cinéma, « rentre dans les films », « revient dans le passé », verse dans le « surréalisme »… Parfois c’est presque du « music hall » dit-il assurant se projeter très profondément dans les personnalités qu’il incarne. « C’est très bizarre, c’est très schizophrène, je devient l’autre », explique le comédien, pour qui ce talent prend avant tout sa source dans une capacité d’observation.

Antoine Duléry fait son cinéma, une production Rideau rouge Tahiti, c’est le jeudi 13, le vendredi 14 et le dimanche 15 janvier au Petit théâtre de la Maison de la culture. Les places sont en vente sur ticket-pacific.pf, dans les magasins Carrefour et à l’accueil de Radio1 et Tiare FM à Fare Ute.

Article précedent

Vœux à la presse : Édouard Fritch encourage les médias à être des "remparts contre les fake news"

Article suivant

Le réseau Vini en partie rétabli, mais toujours instable

Aucun Commentaire

Laisser un commentaire

PARTAGER

Antoine Duléry, « l’imitacteur » entre passion et fou rire