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Appel à projets Rahui : 10 nouveaux lauréats

Le septième appel à projets Rahui, porté par l’ONG Pew Bertarelli Ocean Legacy et la FAPE Te Ora Naho, a abouti vendredi à la sélection de dix nouveaux projets de protection de la faune et la flore locales.

Depuis sa création en 2017, cette sélection annuelle a permis de financer 70 projets de protection des ressources marines et à la création d’un réseau d’acteurs du rāhui sur les cinq archipels de la Polynésie française. La pratique traditionnelle du rahui a ainsi bénéficié d’un intérêt et d’une implication accrus sur le terrain.  Cette année, 30 projets ont été proposés par des associations et des établissements scolaires, et dix d’entre eux ont été choisis, puis annoncés en présence du ministre de l’Agriculture, des Ressources marines et de l’Environnement, Taivini Teai, qui a marqué son soutien à cette initiative.

  • Association Pahiva no Reao, Reao, Tuamotu : Actions et études de suivi pour le repeuplement en bénitiers de collecte des Zones de Pêche Règlementées sur l’atoll de Reao ; 
  • Association Vaiaau Ta’u Moana Ta’u Patere Ma’a, Tumaraa, Raiatea : Aide à la gestion de la ZPR/rahui de Tumaraa et suivi des captures avec les pêcheurs des communes associées de Vaiaau et Fetuna pour mesurer l’évolution des ressources halieutiques ; 
  • Association Toa’Hine Spearfishing, Moorea : Sensibilisation des jeunes de quartiers prioritaires à la pratique de la pêche durable et aux conditions de sécurité optimales ; 
  • Société d’ornithologie de Polynésie française – SOP Manu, Gambier : Évaluation des principales zones d’alimentation du pétrel de Murphy et identification des aires marines à protéger ;
  • Association Rahui Nui No Tuhaa Pae, Australes : Promotion du projet grande aire marine protégée des Australes, le Rahui Nui no Tuhaa Pae, et information et sensibilisation à la protection du patrimoine naturel et culturel du large ; 
  • École élémentaire de Saint-Joseph, Nuku Hiva, Marquises : Création d’une Aire Marine Éducative à Hapaoa Hananai pour la protection des espèces endémiques et du garde-manger pour la population ; 
  • École élémentaire de Pamata’i, Faa’a, Tahiti : Participation avec les élèves de l’AME au processus de création d’un rāhui dans le lagon de Faa’a en collaboration avec le comité rāhui de la commune, les représentants des pêcheurs et les associations ; 
  • Collège de Papara, Tahiti : Création d’un photoreportage scientifique, artistique et culturel sur les aires marines éducatives ; 
  • École primaire de Tapuamu, Taha’a : Protection du jardin de corail du motu Tautau, gestion de l’Aire Marine Éducative et participation à la création d’un rahui avec la commune et les pêcheurs ; 
  • Poema Du Prel, Moorea : Sensibilisation à la navigation sans instrument en pirogue à voile traditionnelle et à l’observation des écosystèmes lagonaires de Moorea. 

Chacun de ces projets obtient une subvention de 500 000 Fcfp.

 

 

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1 Commentaire

  1. alix claude
    24 juin 2024 à 12h26 — Répondre

    Avec un recul de cinquante ans, on peut constater une dégradation , un appauvrissement des milieux naturels et de toute la biodiversité qui y vit, flagrant et dont les conséquences se font de plus en plus sentir.
    Les causes sont multiples et variées mais symptomatiques d’une société bouleversée par l’arrivée du CEP, de l’argent facile et de l’adoption d’un mode de vie plus occidentalisé.
    La télévision aura ouvert la voie à la consommation à outrance, au matérialisme et à la prépondérance de « l’argent » , de son pouvoir au détriment de son « garde manger »
    traditionnel , le lagon, les vallées et rivières…
    En 1965, à la Pointe Vénus, le lagon regorgeait de vie, du rivage jusqu’au delà du récif, c’était une profusion de poissons, de mollusques et crustacés, que se nourrir, sainement et pour pas cher , ne posait pas de problèmes.
    Un coup de filet à ouma l’après midi, une nasse pour les conserver vivants et vous pouviez envisager une pêche de nuit … Un fil de pêche enroulé autour d’une boîte de lait Guigoz , un ouma croché à cet hameçon et vous étiez sûr de rapporter moï, paihere …
    Au récif, à peine l’appât touchait l’eau, que les poissons se précipitaient pour mordre… , entre autres.
    Aujourd’hui, ce temps est bien fini et les populations ont bien du mal par endroit à trouver de quoi améliorer leur quotidien.
    Les déchets, les pollutions de toutes natures, visibles ou non, des rivières, lagons, et de la nature en général, l’impact d’une humanité devenue irresponsable ont explosé les équilibres naturels qui régissent la vie . Toute cette diversité utile, indispensable , ce miracle de la nature, représentent les dernières ressources des plus démunis et on peut convenir que les temps ne vont pas s’améliorer.

    Bravo à tous ceux qui travaillent à restaurer ou protéger.
    Il y a du boulot. Pour la cause environnementale, tout reste à faire.
    Le constat est accablant, triste , et les tupunas seraient bien fâchés de voir à quel point leurs descendants se sont détournés de leur gestion des ressources endémiques, naturelles de leurs îles.
    Retrouver ce qui est perdu n’est pas possible mais on peut inverser la tendance.
    Faut- il le vouloir et s’en donner les moyens.
    Pour ma part, je commencerai par traduire le terme « rahui » en « gestion ».
    Sur le principe, gérer, c’est mieux que de ne pas le faire, j’inviterai le législateur à imposer un rahui sur l’intégralité des terres et des lagons.
    D’un tronc commun de règlementations applicable à chaque commune, il serait possible de décliner les mesures complémentaires adaptées , actées par les populations localisées. les lieux remarquables, de pontes, les animaux rares du coin, …
    La prévention , l’information , la répression, nécessaires, il faudra bien que des budgets conséquents soient votés.
    Moyens humains ou matériels, sommes nous prêts à assumer , à investir autant pour l’avenir?

    Sur un autre plan, on doit comprendre que la pression humaine ne cesse de grandir sur des milieux déjà diminués.
    La pauvreté , ici, devant notre porte, s’est aggravée d’années en années et certaines familles ont glissé peu à peu vers la misère.
    Il y a bien un amortisseur social qui va bien, pour le reste de la France, et je veux parler d’une somme d’argent que l’on attribue aux plus démunis pour leur assurer un minimum .
    Ce RSA, est salutaire pour des personnes en mode survie et a pour vertu de participer à leur dignité.
    Comparé à nos CAE locaux que l’on veut bien assimiler à un amortisseur « social », il n’y a pas photo. Lequel dysfonctionne?
    J’aurai souhaité que l’autonomie me donne les droits des métropolitains et en sus, des droits endémiques, mais il faut croire que je peux toujours attendre.
    Le RSA , c’est comme un médicament, il apaise les conflits, calme les souffrances, limite les trafics, les vols, les suicides, les haines et le ressentiment, entre autres. Bien pour les bénéficiaires , mais aussi pour les autres, indirectement.
    Pourtant, c’est un tabu pour notre classe politique, pourquoi? Jusqu’à quand?
    Pour conclure, un manque me saute aux yeux, c’est l’acclimatation d’animaux pour inculquer à terme le respect des animaux, végétaux à tout un chacun.

    D’abord, vous faites admirer des oiseaux , poissons et autres beautés de la nature aux enfants, ils s’émerveillent, et après, seulement , ils sont plus réceptifs à la nécessité de préserver tout cela.
    Pas d’aquariums, de zoos, de volières, même pas les animaux de la ferme, pourquoi pas, c’est un mystère.
    Si les autres y trouvent des vertus, et que nous , pas, c’est qu’on doit être plus malins que tout le monde…

    A part cela, restons optimistes. Anne n’a toujours rien vu venir, mais, sait on jamais.
    Bon courage à toutes les personnes de bonne volonté.

    CA , un indigné.

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